La société civile du territoire de Rutsuru redoute une année blanche dans plusieurs sous-divisions de l’enseignement primaire, secondaire et technique, EPST, dans ce territoire du Nord-Kivu. En dépit de l’annonce faite mercredi dernier sur la reprise des cours dans l’agglomération de Kibirizi, les forces vives restent dubitatives.
D’après l’annonce faite par le chef d’antenne local du service de paie et contrôle des enseignants, SECOPE, les activités scolaires vont reprendre dès le mercredi 18 janvier prochain dans les établissements primaires et secondaires de l’agglomération de Kibirizi, dans la chefferie de Bwito. Mais pour Jean-Claude Bambaze de la société civile de Rutshuru, l’autorité scolaire n’est pas réaliste parce que cette localité reste encore sous la menace des rebelles du M23.
« D’abord il faut dire que dans les localités sous menace du M23, je ne pense pas que les cours vont reprendre tel qu’annoncé. Ce que je sais est que dans toutes ces localités y compris celles sous menace du M23, tout est suspendu parce que la menace persiste », affirme-t-il.
Dans plusieurs sous-divisions de l’EPST Rutsuru à l’instar de celle de Kibirizi, les activités scolaires sont suspendues depuis novembre dernier suite à la menace du M23. Les forces vives redoutent une année scolaire blanche.
« Les rebelles ne se sont pas encore retirés ni de Kibumba ni de Rumangabo…donc, il n’y a aucune activité qui a repris et on n’est pas certain que les cours vont reprendre », ajoute encore cet acteur de la société civile.
Par ailleurs, les activités scolaires ont repris depuis lundi 9 janvier dernier dans les écoles de Nyanzale, Kashalira et Mutanda, mais plusieurs apprenants restent en déplacement, les uns dans les villages et localités du sud du territoire de Lubero, et les autres, dans le territoire de Masisi.