La grève de commerçants est effective à Kongolo au Tanganyika à partir de ce lundi 28 novembre. Cette opération lancée par la FEC (Fédération des Entreprises du Congo) a été massivement suivie, selon les sources sur place. Des boutiques, des officines pharmaceutiques, sont restées fermées, des étals des marchés déserts, la circulation réduite. Les grévistes contestent la taxe d’estampillage et du commerce extérieur. Ils sollicitent leur suppression sans délai au motif qu’ils ne seraient pas assujettis à ces charges jugées d’illégales.
Si pour certains il s’agit d’une échappatoire fiscale, pour les autres c’est une tracasserie du gout amer. La gouverneure du Tanganyika Julie Ngungwa est sous le feu des critiques. Ses rivaux politiques en ont profité pour fustiger une gestion désastreuse de la province et multiplient constamment des assauts contre elle sur la toile. Puis dans la société certaines langues parlent de mauvais résultats économiques au Tanganyika, d’un bilan calamiteux.
D’autres critiques
Elysée Kaozi, candidat gouverneur au vote du 6 mai dernier, demande sans ambiguïtés à d’autres commerçants d’autres territoires du Tanganyika de se lever contre la perception illégale de certaines taxes. Cet acteur politique a posté sur son twitter par rapport à la grève initiée ce lundi par la FEC à Kongolo : « Je tiens à féliciter les opérateurs économiques de Kongolo pour la ville morte à fin de protester contre les taxes illégales leur imposées. J’invite les opérateurs économiques d’autres territoires du Tanganyika à faire autant jusqu’à la suppression de ces taxes ».
Ce dernier a toujours contesté l’élection de Julie Ngungwa au sommet de la province, l’accusant de corruption et de fraude avérée. Entre eux c’est le clash à ciel ouvert, couplé à escalade des propos.
Elisée Kaoze souhaite même que l’action judiciaire contre la cheffe de l’exécutif du Tanganyika puisse être activée pour avoir (supposément) caché des informations « capitales » à la CENI.