Noël Tshani, ce personnage public de la politique congolaise vient d’annoncer avoir tenu de sources crédibles que les M23 auraient pour base- arrière l’Ouganda et le Rwanda. Pour lui, les autorités ougandaises jouent un double jeu et mènent en bateau les congolais. Pourtant le pays de Yoweri Museveni était censé faire front commun avec la RDC pour punir les actes odieux dont les terroristes sont auteurs.
Mis à part, l’accord de mutualisation des forces entre les FARDC et UPDF (les forces de défense des peuples ougandais) pour traquer les forces négatives, l’Ouganda a également signé avec la RDC des partenariats commerciaux.
Pour mémoire, lundi 6 juin, RDC et l’Ouganda avaient scellé un accord de partenariat économique. Un sommet d’affaires regroupant les délégations de ces deux pays voisins avait été tenu à Goma. Les deux parties s’étaient convenues d’affermir leurs coopérations bilatérales dans le secteur économique, passant par l’assainissement des climats des affaires dans ces deux Etats.
Pendant que l’Ouganda se disait s’engager à fond dans les opérations militaires conjointes avec la RDC, la société civile de la cité de Bunagana (Nord-Kivu) avait sonné l’alerte le 13 juin sur la présence des troupes d’UPDF aux côtés des rebelles lors de l’occupation de cette cité par les insurgés. Entretemps Dans les heures ayant suivi la conquête de Bunagana par les M23 et ses alliés, le général de Brigade ougandais, Mathieu Gureme avait lancé dans son pays le recrutement de 10.000 soldats. Quelques observateurs au Congo se demandent si cela relève de la pure coïncidence.
L’opération Shujaa (des FARDC et UPDF) quel avenir.
Les ougandais qui ont mené plusieurs frappes aériennes contre les bastions des terroristes des ADF, le pire cauchemar des intérêts du régime de Yoweri Museveni, ne font rien contre les M23. Au contraire ils leur donne une zone de repli. L’opération « shujaa » (lancée le 30 novembre 2021 et prolongée pour deux mois le 1 juin 2022), consistant à une coopération militaire entre la RDC et l’Ouganda, garde-t-elle sa raison d’être ? Cette question est omniprésente au sein de l’opinion congolaise.
