Le mouvement ville morte lancé par la fédération des entreprises du Congo ( FEC ) à partir de mercredi 14 février 2024 se poursuit dans la ville de Kalemie.
Les opérateurs économiques, tous secteurs confondus, continuent à observer l’appel; des magasins, boutiques, dépôts, stations-service étaient encore fermés ce samedi 17 février et ce dimanche est pratiquement la quatrième journée de l’opération ville morte optée par la FEC pour faire entendre la voix de ses membres dans les oreilles du gouvernement provincial du Tanganyika.
La persistance du mouvement inquiète au plus haut niveau la population de la ville de Kalemie et du reste de la province qui craint la rupture des stocks dans les ménages et points de vente des quartiers.
« je suis venu faire des achats, je n’ai presque rien trouvé. Les étalages sont vides, les portes sont fermées », s’est lamentée une habitante de Kalemie trouvée par frycoms.negle vendredi dernier au marché Lukuga.
« Je demande au gouvernement de se mettre autour d’une table avec les commerçants pour trouver des mesures d’ententes » , a-t-elle exhorté.
Les motards et conducteurs du transport en commun sont également affectés par la grève des commerçants et la population en est déjà victime car le coût de la course à moto commence à grimper.
« Nous nous ravitaillons désormais chez les détaillants à 5.000 francs le litre et ma ligne est de 5 kilomètres. Un aller-retour me fait rouler 10 Km et tout çà pour 500fc par client. Je travaille à perte » a décrié un chauffeur faisant la liaison entre Kisebwe et Kichanga. « le rôle d’un gouvernement est d’entendre les cris de sa population et y trouver des solutions. Si les commerçants poursuivent la grève jusqu’au lundi tel que nous voyons, un litre du carburant peut aller jusqu’à 8.000 FC et nous serons obligés de hausser le prix de la course. Or, nous n’avons pas besoin de faire souffrir nos clients ou les voir marcher à pied », a ajouté ce chauffeur.
Le poids de la grève des commerçants sur la population se ressent et la division de l’économie au Tanganyika l’a reconnu dans une interview accordée exclusivement à votre rédaction ce vendredi 16 février.
La FEC exige le respect de l’ordre opérationnel au port de Kalemie, la suppression d’une taxe journalière ( 2000 FC ) aux vendeuses des poissons dans la commune Lukuga, le respect des normes par la l’Office Congolais de Contrôle et la réhabilitation des routes pour lesquelles l’État se contente de prélever des taxes.
Depuis le début du mouvement des opérateurs économiques, le gouvernement provincial du Tanganyika n’a pas encore donné sa voix sur les revendications des commerçants et aucune communication à la population qui en est victime.