Ils réclament depuis le lundi 8 janvier la majoration de leur salaire, les travailleurs congolais de la cimenterie Great Lakes Ciment ( GLC ) installée dans la cité de Kabimba maintiennent leur mouvement de contestation.
Ils fustigent un mauvais traitement qu’ils subissent sur leur propre sol par la gestion de l’entreprise sur le plan salarial.
«le salaire d’un chinois va de 4000 dollars en montant, les burundais et tanzaniens touchent 800 dollars ou plus mais à nous , congolais, ils donnent un salaire modique qui ne dépasse guère 3.500 dollars américains», s’est alarmés un employé de la GLC ayant requis l’anonymat.
Le nouveau géant de la production et la commercialisation du ciment gris dans la région des grands lacs exerce ses activités en recourant aux plusieurs ressources naturelles locales notamment le calcaire de Kabimba et le charbon de la mine de Makala à Kalemie. Mais son installation en rachat d’Interlacs qui produisait la marque Ciment Lacs n’a pas changé grand chose sur le coût du ciment gris sur les marchés de la province du Tanganyika.
Outre la grogne des salariés, une partie de la population voit également de mauvais oeil l’impact social de cette société aux capitaux chinois.
Actuellement, un sac de ciment de 25 kilogrammes se vend à 36.000 francs à Kalemie, de fois plus cher que certaines marques pourtant importées de la Tanzanie ou de la Zambie voisines.
Des acteurs de la société civile et d’autres leaders d’opinion montent régulièrement au créneau pour fustiger cet état des choses et pour interpeller les autorités publiques à se pencher sur la question afin que la main d’oeuvre locale soit prise en considération et traitée décemment sur multiples plans y compris salarial mais leurs cris semblent ne pas encore tomber dans les oreilles tranquilles.