Pendant que le gouvernement central s’engage à consolider les acquis de la gratuité de l’enseignement de base et à faciliter la scolarité des jeunes congolais à travers les mesures de mitigation susceptibles de rendre la tâche facile aux parents, une mafia bien organisée s’exécute sous une stratégie bien montée.
Certains chefs d’établissement procèdent à la vente des fournitures scolaires, principalement le journal de classe, le cahier de communication et même des tissus d’uniforme. Pourtant , » le gouvernement congolais ne veut pas que les écoles se muent en des lieux de commerce jusqu’à bloquer l’accès aux élèves », a tapé le ministre national Tony Mwaba Kazadi de l’éducation primaire, secondaire et technique ( EPST ).
Dans une circulaire de 04 Août 2023 sur les dispositions à prendre pour la rentrée scolaire 2023-2024, le ministre national a instruit que les parents soit libres de se procurer les fournitures scolaires, les uniformes et la tenue de l’éducation physique au marché de leur choix.
Cette mesure et bien d’autres sont déjà foulées au pied. Sous les yeux impuissants des responsables de l’EPST de la province éducationnelle de Tanganyika 1 où le constat est plus remarqué. Pour contourner les verrous, ces responsables des établissements confient leurs produits aux vendeurs qui procèdent par l’opération de vente à la cité non loin de l’école. À chaque inscription, ils orientent les parents où se trouvent ces fournitures pour prétendument raisons d’uniformité.
Selon nos investigations, le coût est largement supérieur au prix du marché.
Un cahier de communication couplé au journal de classe s’élève à 6000 francs congolais pour le cycle primaire et à 8000 francs au secondaire. Pour rester à visage voilé, les responsables de établissements exécutant cette pratique proscrite ne font pas mentionner le nom de leurs établissements scolaires respectifs lors de la passation de commande à leur fournisseur.
En ce qui concerne des tissus par exemple, une école conventionnée catholique de la ville de Kalemie a confié des tissus distingués à une couturière qui vend le mètre à 20.000 francs congolais, ce tissu n’est pas facilement trouvable dans des marchés et les parents ont peu des marges de manœuvre pour échapper à la règle.
Selon nos indiscrétions , Grégory Bolomba , Directeur Provincial de l’EPST Tanganyika 1 aurait tenu une réunion avec les responsables d’écoles à qui il a transmis l’information selon laquelle, le ministère national aurait permis aux écoles de vendre le cahier de communication et le journal de classe en un même document. Lors de cette réunion, le PROVED aurait remis aux responsables des réseaux un document portant la clé de répartition des revenus de cette opération. 20 pourcents resteraient à l’école, 30 partiraient pour Kinshasa et le 50 à la Direction provinciale. Cependant, aucun document bénissant cette vente n’est trouvable sur le portail du site du ministère national de l’EPST.
Pour l’heure, le PROVED serait absent de son entité et séjournerait à Kinshasa pour participer au deuil de l’un de ses frères, un sénateur décédé et dont il serait lui-même le premier suppléant.
Des efforts sont fournis par la rédaction afin d’avoir sa version des faits.
Dans ce contexte flou, certains chefs d’établissement s’abstiennent de la pratique et laisse la latitude aux parents de se procurer des fournitures scolaires au marché de leur choix.toujours dans cette province éducationnelle, la délivrance des résultats TENASSOP a été conditionnée au paiement des 40.000 FC pourtant déclarée gratuite et le précepteur n’a jamais été interpellé pour cette irrégularité.
Important est de signaler que la rentrée scolaire pour l’année 2023-2024 est intervenue le 04 août dernier et dans un contexte économique difficile pour plusieurs parents