Après une tempête qui a duré près de deux mois, un nouveau rebondissement a surgit dans la crise institutionnelle au niveau de la province du Tanganyika.
Si Julie Ngungwa a obtenu gain de cause à travers cette réhabilitation, les activités à l’organe délibérant de la province du Tanganyika sont encore interdites. Et cela, malgré la consultation des membres du bureau par le ministère national de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières et le passage d’une mission du sénat.
Depuis la genèse de ce nouvel épisode de la crise au sein de grandes institutions de la province, l’assemblée provinciale et l’exécutif, des acteurs politiques se sont tirés à boulets rouges et les cicatrices saigneraient encore pour nombreux parmi les plus blessés.
Triomphant devant la cour constitutionnelle, Julie Ngungwa est certainement devant un dilemme entre composer avec tout le monde ou régler des comptes .
En politique, tous les coups sont permis, renseignent fréquemment les mieux assis du domaine à la grande conscience de ses pratiquants. Mais le dynamisme observé dans le secteur semble qu’après l’administration des coups unilatéralement ou sous mode réciproque, il n’est pas rare de voir les actants en conflit surtout d’intérêt, s’asseoir autour d’une même table et partager comme auparavant. D’où leur slogan partagé » en politique, nous ne sommes pas ennemis plutôt adversaires ».
Au Tanganyika, des coups auraient été fatals entre la crème politique dans ce vent.
Julie Ngungwa Mwayuma ayant été au centre de l’affaire jouera-t-elle à l’apaisement ou fera-t-elle recours à la loi du talion, code d’Hammurabi qui stipulait » œil pour œil, dent pour dent »?
Les intentions des uns envers les autres se sont distancées entre l’exécutif et la majorité des parlementaires. Cette distanciation a également été remarquée au sein même du gouvernement où le membres et collaborateurs ont choisi chacun un camp en faisant d’un corps deux blocs; lisibles comme l’un pro Ngungwa et l’autre pro Masamba.
Dans un audio qui a été viral sur la toile, des tons épidermiques ont été entendus dont les voix étaient associées par bon nombre d’observateurs à la Gouverneure Julie Ngungwa Mwayuma et à la députée provinciale Abiba Binti Masudi. Dans cet échange tendu, l’on pouvait déduire la promesse de la Gouverneure à recouvrer ses fonctions grâce à son appartenance à l’UDPS, d’une part et l’avertissement au non retour dans ce territoire sous peine de voir les réactions ethniques de l’autre. Julie Ngungwa aurait prophétisé son retour.
Faisant suite à cet affront téléphonique, le ton de la communauté Holoholo s’est levé demandant ainsi à la Gouverneur de ne plus fouler ses pieds au Tanganyika même rétablie, à défaut de quoi, des conséquences néfastes seraient observables.
Ngungwa va-t-elle défier cette communauté qui clame haut avoir l’autorité traditionnelle du territoire chef-lieu de la Province?
Au tournant de cette page de l’histoire, les leaders du Tanganyika seront-ils capables de transcender les taches du passé et agir en faveur de la cohésion pour le réel développement de leur province ?
Julie Ngungwa disposée à monter au dessus de la mêlée pour insuffler l’unité dans la diversité d’opinion ?
Des notables du Tanganyika en encrage de faciliter l’unité entre les leaders politiques pour garantir la paix et la cohésion sociale au niveau de la province ?
L’éventuel discours de Julie Ngungwa à son retour dans la province après environ deux mois passés à Kinshasa est le premier thermomètre de ce à quoi pourra ressembler la période post décision de la cour constitutionnelle.
