Les centres hospitaliers et centres de santé du poste frontalier de Kasindi en territoire de Beni sont débordés après l’explosion à la bombe piégée dimanche dernier dans une église pentecôtiste de la place. L’Ouganda se dit disposé à assurer une prise en charge médicale gratuite des victimes qui choisiront d’être évacué dans un hôpital disponible à Mpondwe pour les soins appropriés.
Selon Dr Louis Nzovoli, médecin traitant au Centre de Santé de Référence de Luvirihya, la journée de ce dimanche a été trop longue où les prestataires de soins étaient au four et au moulin depuis l’arrivée des premières victimes jusque tard la nuit. Epuisé, il raconte des scènes horribles auxquelles il dit n’avoir jamais assisté.
« Nous avons travaillé dans les conditions les plus difficiles, au total nous avons reçu 76 victimes parmi lesquelles celles présentant des blessures graves et d’autres avec blessures légères. Celles présentant des blessures graves nous les avons évacué à Beni cette nuit-même. Ils sont arrivés à Beni au tour de 22 heures », décrit-il.
Tous les centres hospitaliers étaient plein de monde, les victimes d’abord, ensuite des familles venues à la recherche de leurs proches qui n’avaient pas encore répondu à l’appel, ajoute le médecin.
« Il y avait des blessés partout, entre autres au centre médicale CECA20, au centre de santé Nazareth près du poste frontalier, partout ailleurs il y avait des patients », poursuit-il.
Pour pallier à toutes ces difficultés de prise en charge, le général de brigade Mugerwa, commandant second de la division de montage de l’armée ougandaise a, lors d’un bref échange avec le gouverneur militaire du Nord-Kivu présent à Kasindi, assurer de la disponibilité de son pays l’Ouganda à garantir une prise en charge médicale gratuite des victimes qui choisiront d’être évacuer dans un hôpital disponible à Mpondwe, district ougandais frontalier avec la République démocratique du Congo.