Du 22 au 23 décembre, la ville de Mbandaka dans la province de l’Équateur a abrité les travaux de la 9ème édition de la conférence des gouverneurs des provinces de la République Démocratique du Congo.
Parmi les matières abordées, les Chefs des gouvernements provinciaux ont évoqué la question relative à la réélection de Félix TSHISEKEDI à la présidentielle prévue en Décembre 2023.
Ils ont exprimé leur volonté de revoir le Président actuellement en exercice à la tête du Pays dans un mémorandum qu’ils sont lu devant le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde lors de la dernière journée de ces travaux.
Ils avancent parmi les raisons, la résurgence ou la persistance des groupes armés, le faible niveau de vie des populations et la complexité des problèmes hérités du régime précédent.
Pour parvenir à faire reconduire TSHISEKEDI à la magistrature suprême, les Gouverneurs des provinces proposent que l’Union Sacrée de la Nation, jusqu’ici présentée comme la vision politique du Chef de l’État congolais, soit muée en plateforme électorale.
La bataille électorale s’annonce rude en 2023 avec les coalitions qui ses fondent et qui se dissolvent, des candidatures qui s’annoncent même dans les mêmes camps politiques.
Félix TSHISEKEDI qui venait récemment d’opérer des changements à la tête des villes, communes et territoires mise-t-ils sur la maîtrise effective de la territoriale pour s’assurer la victoire ? La position des gouverneurs, une garantie du succès pour celui qui a déjà implicitement annoncé sa volonté d’être candidat à sa propre succession ?
La dixième conférence des gouverneurs des provinces projetée à Kalemie au mois de Juin 2023 se voudra aussi décisive si seulement si la machine politique du Président Félix-Antoine TSHISEKEDI compte mettre à profit les chefs d’exécutifs provinciaux surtout que cette rencontre aura lieu à cinq mois du scrutin.
La République Démocratique du Congo fait partie des six pays africains qui connaîtront, sauf changement, la présidentielle en 2023 avec le Nigeria en Février, la Sierra Leone en juin, le Liberia au mois d’octobre, le Madagascar en Novembre et la République Démocratique du Congo en Décembre.
Ces élections attirent la tension de la communauté internationale étant donné que les présidents en exercice nourrissent les ambitions de se représenter.
Le 14 décembre dernier en marge du sommet Afrique – États-Unis, les six Chefs d’Etat ont été réunis à la Maison Blanche par son locataire Joe Biden. « Les États-Unis veilleront à ce que ces élections soient libres, justes et crédibles », a averti Jake Sullivan, le conseiller du président américain à la sécurité nationale lors de cette réunion restreinte aux six Chefs d’Etat des Pays précités.