Nord-Kivu: les forces vives réitèrent leur appel pour le retrait de la Monusco


Les quatre coordinations de la Société civile des villes de Butembo et Beni, des territoires de Lubero et Beni se sont réunies, vendredi 19 août 2022, pour évaluer la situation socio-sécuritaire de la région.

Au  cours de cette rencontre tenue au bureau de la coordination urbaine de la société civile de Butembo, les participants ont fustigé la détérioration de la situation sécuritaire sous différentes formes à la base de l’asphyxie de la population.

Tout en dénonçant les morts enregistrés au cours des marches anti-MONUSCO,  les forces vives réitèrent leur appel pour le retrait des forces de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo, MONUSCO, hors de la province du Nord-Kivu et suspendent tout partenariat avec elle.

« Etant donné l’inefficacité des actions de la MONUSCO par rapport au rétablissement de la paix et de la sécurité, nous réitérons le retrait immédiat de celle-ci », peut-on lire dans la déclaration lue devant la presse par Georges Kasongo, président de la société civile de Lubero. 

Par ailleurs, les cadres de la société civile de Beni, Butembo, Lubero condamnent l’attaque des forces de l’ordre en plein exercice de leur mission lors des échauffourées du vendredi 12 aout dernier à la barrière de Kangothe, entrée nord de la ville de Butembo. C’est ainsi que, fort de l’incompétence des autorités mises en place dans le cadre de l’état de siège, ils exigent la levée de cette gouvernance exceptionnelle qui, selon eux, a montré ses limites.

«Par rapport aux incursions et attaques de groupes armés perpétrées dans les deux villes et les deux territoires précités, les coordinations de la société civile déplorent l’inertie des forces de défense et de sécurité, laissant les forces armées tant étrangères que locales opérer sans aucune inquiétude jusqu’à envahir les territoires de Beni et Lubero et faire évader plus de 822 prisonniers du lieu carcéral de Kakwangura à Butembo dans la nuit du 09 au 10 aout 2022….face à cette situation les coordinations de la société civile de Lubero, Butembo, Beni-Ville  et Beni-Territoire exigent avec insistance, la levée de la mesure de l’état de siège qui a trop duré avec son inefficacité sur le terrain », poursuit la déclaration.      

Outre ces revendications, les quatre coordinations de la société civile des villes de Butembo et Beni, des territoires de Lubero et Beni exigent la mutation des officiers des troupes issues du brassage hors la partie Est de la RDC et la déclaration du Grand-Nord comme zone sinistrée.



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