Les populations reviennent progressivement dans  plusieurs localités du secteur de Beni-Mbau, mais la société civile déplore les faibles effectifs militaires dans cette partie du territoire de Beni.

C’est le cas des villages Mamové, Beu-Manya, Mapasana, Mbingi et Musangwa, des villages situés au Nord-Ouest du secteur de Beni-Mbau. Les dernières attaques des rebelles ADF dans ces contrées datent de juin 2022 mais grâce à la présence de l’armée, les populations commencent à y revenir. Malheureusement, déplore la société civile, les effectifs militaires restent très faible pour contrer une attaque.« La population y va tous les jours, il y a d’ailleurs certains qui y sont  restés. Malheureusement avec un faible effectif des militaires FARDC. L’ennemi sait pertinemment les faiblesses de notre armée là-bas, il peut profiter de cette faiblesse pour nous causer encore du tort », déplore    Darius Syahira, cadre de la société civile du territoire de Beni. Mercredi dernier, deux députés nationaux en vacances parlementaires, Jean Baptiste Kasekwa et Mathe Matthieu s’y sont rendus. Ils promettent saisir le ministère de la défense quant à ce. « Le commandement de l’armée que nous avons trouvé là-bas nous a affirmé que si les effectifs sont augmentés et la logistique renforcée, les FARDC sont capables d’anéantir ces gens-là au bout de quelques jours. Nous allons saisir le ministre de défense parce qu’il inacceptable qu’un régiment des FARDC fonctionne sans moyens de déplacement ; une jeep achetée en 2011 jusqu’à 2022, pendant ce temps-là à Goma ils ont des jeeps comme escortes », dénonce Jean Baptsite Kasekwa. Plusieurs fois la société civile a toujours plaidé pour le renforcement des effectifs des FARDC dans les zones déjà conquises par l’armée et la relève des autres troupes déployées depuis plusieurs années  dans ce secteur opérationnel.