Butembo : la police surgit contre la campagne étoffe anti-MONUSCO


Alors que tout se déroulait normalement entre 10h et 11h 40 au rond-point VGH, la police est intervenue pour essayer d’arrêter la marches des organisation féminines contre la Monusco.

La synergie des organisations féminines de la ville de Butembo a démarré ce mardi 09 aout, sa campagne dénommée « port d’étoffes rouges de protestation sur fond de tensions. Par cette initiative, elle exige le départ de la MONUSCO.

Elles venaient de distribuer ces étoffes rouges au marché central et dans la galerie de la paix. Arriver au niveau du rond-point VGH où elles se positionnaient autour de 10heures, ces femmes reçoivent un accueil chaleureux et plusieurs personnes ont demandées à être servies. Cette distribution d’étoffes se déroulait tranquillement jusqu’à l’arrivée de la police autour de 11h 30. Une dizaine des policiers ont débarqué et exigeront  à ces femmes d’arrêter cette distribution. Des policiers qui ravissent violemment des étoffes aux manifestantes et même à des passants. Certaines femmes vont se voir alors être brutalisées. Des passants pour la plupart des taximen n’ont pas été d’accord avec cette situation, cefut le début des altercations. 

Un passant qui n’a pas accepté de mettre à coté sa banderole rouge déplore cet agissement des agents de la police.

« On ne comprend pas pourquoi la police peut brutaliser des gens pacifiques qui ne font que distribuer les  banderoles calmement. Ils arrachent de force les banderoles sur les têtes des femmes qui agissent pacifiquement. C’est eux qui créent ces troubles ici », déplore un taximan trouvé sur le lieu.

Même sentiment du côté des organisatrices. Masika Tasiviwe Henriette, présidente de la synergie des organisations féminines appelle la population à s’acheter des habits et souliers rouge pour pérenniser cette action jusqu’au départ de la MONUSCO.

« Nous sommes déterminées, nous n’allons pas nous décourager et nous demandons aux autres de se joindre à nous jusqu’à obtenir le départ de la MONUSCO », déclare-t-elle.

Les activités socio-économiques ont été paralysées au centre-ville suite à cette situation durant environ 2 heures. Les opérateurs économiques ont rouverts leurs boutiques autour de 14h lorsque le calme s’est rétabli au rond-point VGH après le départ de la police et des motocyclistes qui dénonçaient l’agissement des éléments de l’ordre.



Recevez toute l’actualité dans votre boite mail !

L’actualité en vidéo sur notre chaine Youtube

Le lac Tanganyika menace la ville de Kalemie
Sophie Kakudji attaque Kitungwa en Justice
Ce que la population attend du nouveau Gouverneur