Le ministre de l’intérieur au Tanganyika, Dieudonné Kamona Yumba qui se fait succéder à son poste, vient de faire ses adieux et se félicite du calme qui prévaut dans la province. Mais il note aussi les défis à relever dans le domaine de la stabilité et de la sécurité. Pierre Lumbwe Kazimoto promu au ministère provincial de l’intérieur vient de prendre officiellement ses fonctions. L’image qui circule sur la toile montre une « somptueuse » poignée de main entre ces deux personnalités. Les commentaires estiment que le nouveau a du pain sur la planche. Il doit tout faire pour balayer les difficultés sécuritaires qui pourraient entraver le développement économique et social des habitants.
Depuis pratiquement 7 ans, certaines parties de la province du Tanganyika sont sous les jougs des groupes armés et miliciens qui perturbent la sécurité de la population dans les zones rurales.
Actuellement, au moins tous les territoires de la province traversent la même réalité. L’interconnexion entre territoires est le fruit d’énormes efforts, sinon de sacrifice suprême pour la population.
Il se note des coupeurs de route à plusieurs endroits de la province et les habitants qui y effectuent les travaux champêtres et occupations personnelles sont en proie aux psychoses qui les découragent à émerger dans leurs secteurs, situation qui a rendu le coût de vie difficile à toute la population moyenne du Tanganyika.
Des seigneurs de guerre profitent de cette situation pour en faire une profession de lucre, alors qu’il s’enregistre des victimes, souvent blessées, pillées, violées et même tuées.
C’est le cas du seigneur de guerre Mundus, chef d’une milice qui ne cesse de commettre les actes d’atrocités dans le coin Lambo Katenga et Lambo Kilela, avec d’énormes dégâts humains et matériels déplorés.
La même situation est entretenue par LIWA et Yakutumba du côté de Wimbi et débouche sur la déstabilisation des activités de pêche dans le lac Tanganyika suite aux cas des pirateries maritimes répétées, conduisant parfois aux assassinats des chercheurs des ressources halieutiques et l’expropriation des matériels de pêche.
Les Raia Mutomboki et Malaika ne cessent de lancer leurs assauts à partir des Kabambare (Maniema) et ce mouvement provoque des vagues des déplacements qui quittent le Maniema vers le territoire de Kongolo au Tanganyika, où de par la promiscuité et l’instabilité, les conditions de vie sont sûrement difficiles.
En face de ces irrégularités sécuritaires qui perturbent un mode de vie paisible aux citoyens de la province, s’identifient un manque criant des moyens de défense des services de l’ordre au Tanganyika.
D’après l’état de lieu de Dieudonné Kamona Yumba, ancien ministre provincial de l’intérieur, les effectifs militaires et policiers de la province sont insuffisants et nombreux parmi ceux qui sont disponibles dans Tanganyika sont touchés par le poids de l’âge.
Les services de l’ordre sont dépourvus de moyens logistiques. Les véhicules mis à leur disposition, insuffisants, sont nombreux tombés en panne. Même réalité pour les embarcations dont doivent se servir les forces navales.