Il s’est observé une véritable confusion la journée du vendredi 1er Juillet 2022 à Butuhe, agglomération située à 7Km au Nord-ouest de Butembo, dans le territoire de Beni. À la base de cette situation, une rumeur faisant état de l’avancée des miliciens Mai-Mai vers cette agglomération occasionnant un important déplacement de la population et la paralysie d’activités au centre de Butuhe. Tout est partie des détonations d’armes attendues la veille durant plus de 40 minutes, à provenance des trois positions des FARDC se trouvant dans cette contrée. Le matin de ce vendredi, il a suffi d’une simple traversée d’un malade mental au milieu du village, assimilé à un milicien Mai-Mai, sa présence a amplifié la psychose déjà créée la veille par les militaires FARDC, déplore Maître Maombi Kahongya, Président de la société civile de Butuhe et du groupement Malio. « Ce sont les militaires FARDC qui créent cette panique puisqu’hier jeudi vers 13heures, ils ont crépité inutilement des balles près de 45 minutes sous prétexte qu’ils sont attaqués par un groupe des Maï-Maï. Les détonations provenaient des trois entités, le premier groupe tirait à partir du camp militaire, le deuxième était près de l’école primaire de Butuhe et le troisième à la barrière de péage route. Ils étaient en train de crépiter inutilement parce que nous n’avons vu personne comme présumé milicien en train de se diriger vers le camp » déplore-t-il. De son côté, le Chef du Groupement Malio, Musangania Bwanandeke III, s’appuyant sur les renseignements de l’armée, confirme qu’il s’agissait bel et bien d’une tentative d’attaque du village de Butuhe par les Maï-Maï. Il assure, toutefois que l’armée contrôle la situation et la population à revenir au village. « Je demande à notre population de Butuhe à garder son calme, la cité est bien sécurisée, il n’y a rien à craindre. Mais, il faut demeurer vigilant, ne pas céder à la panique et vaquer normalement à leurs activités », appelle-il. Jusqu’aux heures d’après-midi de ce vendredi, les activités socioéconomiques étaient encore paralysées, les écoles fermées et un service minimum au centre hospitalier de Butuhe.
Jackson SIVULYAMWENGE