Kalemie : le prix des plaques parcellaires fait naître un débat

À Kalemie, l’introduction des plaques parcellaires à 10 dollars suscite des réactions partagées. Si certains […]

Plaque Parcellaire

À Kalemie, l’introduction des plaques parcellaires à 10 dollars suscite des réactions partagées. Si certains les jugent utiles pour mieux localiser les parcelles, d’autres contestent le prix et l’ordre des numéros.

Il a été instauré la vente des plaques parcellaires afin de faciliter l’identification des ménages. Ce système vise à mieux organiser la ville en attribuant une plaque numérotée à chaque parcelle.  

Cependant, une partie de la population se plaint du coût jugé trop élevé, fixé à 10 dollars par plaque. Ces habitants demandent une baisse de prix pour permettre un accès plus large à ce dispositif. 

Ville Kalemie

Honoré, habitant de Kankomba, voudrait qu’elles soient vendues à 5.000 FC : « notre niveau de vie est très bas, c’est à peine que nous nous en sortons pour survivre. Imaginez un peu cette somme ; que le gouvernement baisse le prix, sinon, on ne va pas les acheter », a – t- il déclaré. 

De leur côté, les personnes ayant déjà acheté ces plaques défendent le prix en soulignant l’utilité pour retrouver facilement les adresses.  Mais des critiques subsistent concernant la numérotation des plaques.

Béatrice, habitante du quartier Filtisaf, pointe un manque de hiérarchie logique dans l’ordre des numéros, rendant parfois la localisation moins intuitive : « C’est vrai que c’est important, mais elles sont très désordonnées. Comment peut-on trouver deux parcelles qui se suivent, l’une portant le N 001 et l’autre le N 016 ? », s’interroge-t-elle. 

Contacté à ce sujet, le collectif des conseiller communaux de la ville, le discours est tout autre. HERI MIRINDI, porte-parole de ce collectif, dénonce cette procédure qu’il juge illégale. 

Celui-ci confirme que cette vente d’immatriculation parcellaire n’est pas organisée et n’est pas reconnue ; il pointe du doigt le service de l’habitat : « Ce service devrait arrêter cette vente illégale. D’abord, ce n’est pas de sa juridiction d’effectuer l’immatriculation des ménages dans la ville. Ensuite, il n’y a eu aucun recensement ou sensibilisation des chefs de quartiers pour que ces derniers saisissent les responsables de chaque parcelle ». 

Et d’ajouter : « C’est une vente qui s’observe même dans les marchés de la ville ; on la voit comme une façon de se remplir les poches », a – t – il martelé.

Nous avons tenté de joindre le chef de bureau du service de l’habitat, Bébé Madanganyo, mais nos efforts ont été vains.


Partager :


NE RATEZ PLUS RIEN !

L’actualité en vidéo sur notre chaine Youtube

Le lac Tanganyika menace la ville de Kalemie
Sophie Kakudji attaque Kitungwa en Justice
Ce que la population attend du nouveau Gouverneur