Dans le village de Saliboko, le temps ne se compte pas en heures, mais en litres d’eau. Chaque lever de soleil marque le début d’une quête incessante, d’une lutte quotidienne pour la survie. Une lutte d’autant plus déchirante que les infrastructures mises en place pour soulager cette communauté ont été compromises, laissant les habitants face à une crise hydrique alarmante.
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) avait pourtant déployé des efforts louables, installant des infrastructures vitales pour apporter une source d’eau potable à Saliboko. Ces installations, alimentées par l’énergie solaire, représentaient un espoir immense pour des centaines de familles. Malheureusement, cet espoir a été brisé par un acte de vandalisme : le vol des panneaux solaires.
Ce crime a eu des conséquences dévastatrices. Privée de sa source d’énergie, la communauté de Saliboko est retombée dans une pénurie d’eau critique. Les pompes sont à l’arrêt, et le rêve d’un accès facile à une eau salubre s’est évanoui.

Les femmes, les enfants, et même les personnes âgées, sont contraints de parcourir des kilomètres sous un soleil ardent pour atteindre des sources d’eau alternatives, souvent éloignées et malheureusement insalubres. Ces efforts surhumains, répétés jour après jour, épuisent la communauté et la rendent vulnérable aux maladies hydriques. Les cas de diarrhée et de choléra sont une menace constante, particulièrement pour les plus jeunes et les plus fragiles.
Cette situation illustre les défis auxquels sont confrontées de nombreuses communautés au Tanganyika, où l’accès à l’eau potable demeure un luxe pour une grande partie de la population. Le vol de ces équipements est non seulement un acte criminel, mais aussi une entrave directe au développement et au bien-être des populations.