Le lundi 5 août 2024 a marqué le début d’une série de formations essentielles au village Tabac-Congo, dans le territoire de Kalemie au Tanganyika, axées sur la culture du haricot pour l’autonomisation des femmes dans l’est de la RDC. Initiées par la Pan-Africa Bean Research Alliance (PABRA) et exécutées par le Centre International d’Agriculture Tropicale (CIAT), ces sessions de formation et les activités y afférentes bénéficient du soutien financier des Affaires mondiales Canada (AMC).
L’objectif de ces activités est ambitieux : renforcer l’égalité des sexes, accroître l’autonomie décisionnelle des femmes et promouvoir leurs droits à travers la culture du haricot dans trois provinces clés de la RDC : le Tanganyika, ainsi que les provinces voisines du Nord et du Sud-Kivu.
La première journée a été marquée par l’intervention chaleureuse de la cheffe de projet, qui a accueilli les participantes avec enthousiasme. Dès les premières présentations par les experts de l’INERA Emilingombe et ceux du CIAT, l’accent a été mis sur une approche participative, visant à doter les agri-multiplicatrices de techniques avancées pour améliorer la production des semences de haricot, tant quantitativement que qualitativement. Lydie Mulonda, chercheuse principale associée chez CIAT, a commencé par expliquer les objectifs du projet pour le secteur semencier du haricot ainsi que les différents indicateurs à atteindre pour accroître l’accès des femmes aux semences de qualité dans les zones d’intervention du CIAT. Ensuite, l’ingénieur Serkali, chef de centre de l’INERA Emilingombe, a présenté les différentes étapes de la sélection variétale ainsi que les bonnes pratiques agricoles combinant la gestion intégrée de la fertilité des sols et la lutte contre les maladies et ravageurs de la culture du haricot.
Certaines participantes ont exprimé leur satisfaction à l’issue de cette première journée, manifestant leur gratitude envers le projet pour son soutien inestimable. Elles sont déterminées à appliquer les connaissances acquises dans leurs pratiques agricoles quotidiennes.
« Nous remercions ce projet qui nous inspire à faire mieux dans notre domaine, notamment face aux défis nutritionnels auxquels notre province est confrontée depuis des années. Cette première séance nous motive à poursuivre avec les autres sessions à venir », ont déclaré plusieurs agri-multiplicatrices à l’issue de la journée.
Pour d’autres, la suite de cette formation revêt une importance capitale, car elle permettra de concrétiser les notions abordées au cours de cette journée riche en enseignements. Cela représente un pas de plus vers l’autonomisation des femmes dans le secteur agricole, un levier essentiel pour l’émergence de la province du Tanganyika.
Cette initiative promet d’apporter des changements significatifs dans la culture du haricot et l’autonomisation des femmes dans l’est de la RDC, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour le développement durable et l’égalité des sexes dans la région.