L’égocentrisme des animateurs politiques et leaders des formations politiques membres du pouvoir au détriment de l’intérêt général de la population en République Démocratique du Congo continue à agacer plus d’une personne. La bonne vie de la Nation et l’institution Chef de l’État sont muselés par les autorités dites morales laissant le Peuple dans une extrême pauvreté, malgré les immenses ressources et potentialités que regorge le Pays.

Le 3 juin dernier à Kinshasa, les leaders des confessions religieuses de la République Démocratique du Congo ont décidé de sortir sur la rue pour dénoncer ce marasme à travers une manifestation baptisée « procession sacrée de victoire« .

Cette marche a vu la participation de nombreux croyants et fidèles provenant de diverses églises présentes dans la capitale congolaise.

Les participants, arborant des banderoles et chantant des cantiques religieux, se sont rassemblés en masse sur l’esplanade du Palais du peuple à Kinshasa, où une tribune avait été installée pour l’occasion. Les chefs religieux ont dirigé des prières ferventes, avant de laisser la parole au président de leur plateforme, Ejiba Yamapia Evariste qui a déroulé le motif de l’initiative qui était non seulement de rendre grâce au créateur pour avoir déjoué « la tentative du coup d’État » dernièrement à Kinshasa, mais surtout pour fustiger le caractère véreux de la classe politique congolaise qui veut tout s’approprier au détriment de la population qu’elle est censée servir.

En effet, les acteurs politiques congolais semblent plus préoccupés par la lutte pour obtenir des postes au sein du gouvernement et dans d’autres institutions publiques que par la volonté de résoudre les véritables problèmes auxquels le pays est confronté et qui affectent le quotidien de la population.

La prise en otage du président de la République et les multiples manœuvres entraînant des retard dans la formation du gouvernement ou l’installation des animateurs dans des institutions à lourdes charges pour des intérêts mesquins ne font qu’aggraver la situation déjà précaire dans que traverse le pays.

Le retard dans la formation et l’installation du gouvernement Suminwa ainsi que dans l’investiture des gouverneurs et vices-gouverneurs des provinces ayant été précédé par la lenteur dans l’élection et l’installation de membres du bureau définitif de l’Assemblée Nationale, en sont une illustration patente.

Pendant ce temps, la population du Tanganyika par exemple, reste confrontée à de nombreux défis tels que l’insécurité, les inondations et la cherté de la vie . Elle attend désespérément des mesures concrètes pour améliorer sa situation.

Il est grand temps que les acteurs politiques mettent de côté leurs intérêts personnels pour se concentrer sur les véritables défis auxquels le pays est confronté. La priorité n’est autre que celle de trouver des solutions aux problèmes quotidiens des Congolais que des combats de positionnement.