Le riz, l’un des aliments de base dans un nombre considérable des ménages décroît en prix sur les marchés dans la province du Tanganyika voici quelques jours et cela, au grand satisfecit des consommateurs.

« je suis très contente de constater la chute du prix pour ce qui concerne le riz. Je viens de me procurer d’un verre à 400 francs congolais au lieu de 600 francs qu’il coûtait il y a peu », s’est réjouie une responsable de famille habitant la ville de Kalemie juste au sortir du marché Lubuye ce dimanche 05 mai 2024.La principale raison de la baisse est la mise sur les marchés d’une importante quantité de cette denrée alimentaire produite dans le cadre du Programme Intégré de Croissance Agricole ( PICAGL ).

Les marchés sont actuellement inondés surtout dans la ville de Kalemie, qui est le grand centre des consommations. Les coopératives bénéficiaires de la subvention et de l’encadrement du PICAGL ne cessent d’enregistrer la croissance dans leurs productions en saison culturale.Grâce au projet PICAGL dans sa filière de culture du riz, la courbe de ravitaillement tendant plus vers la dépendance extérieure s’inverse à vitesse de croisière. La qualité produite au niveau local dans le cadre de ce projet rivalise avec d’autres variétés importées.

Nombreux consommateurs apprécient plus le riz produit localement, pas seulement pour raison de prix moins coûteux mais surtout pour la saveur et ses conditions de production.Les zones à vocation de la culture de riz dans le territoire de Kalemie sont mis à contribution depuis l’avènement du PICAGL. Le bassin de la Rugumba et de Rwakwe dans le groupement Mama Kasanga quittent leurs vacances et sont exploités en toute responsabilité pour contribuer à l’autosuffisance et la sécurité alimentaires d’une part, et à la croissance économiques des agriculteurs d’autre part.

La hausse de la production locale grâce à la mise en œuvre du projet PICAGL ne porte pas uniquement sur le riz mais également sur d’autres produits notamment le maïs, le haricot et le manioc qui sont, d’ailleurs, les plus consommés dans la zone.

Sur les rues de Kalemie, la pérennisation des acquis du PICAGL, même après la fin de l’exécution du Projet est le mot qui coule le plus de lèvres des communautés.

Les habitants du Tanganyika n’ont pas tort à ne jurer que sur la pérennisation des bienfaits du PICAGL. La province, jadis parmi les greniers de la République Démocratique du Congo, a plongé dans une précarité sur l’autosuffisance alimentaire et était vouée à l’exportation à outrance avec toutes les conséquences qui en ont découlé. Situation qui a, parmi les causes, l’exode rural dû aux conflits intercommunautaires de triste mémoire. Des champs abandonnés, des productions détruites soit par des rongeurs soit par des personnes animées de la mauvaise foi vis-à-vis de paisibles citoyens. Cela a entraîné la flambée de prix pour plusieurs produits de champ avec en tête de ligne, la farine de maïs, celle de manioc, le riz, la patate douce, les légumes.

Les prouesses de PICAGL au Tanganyika sont d’un appui hautement louable pour les communautés qui accèdent à la nourriture malgré le faible pouvoir d’achat. Combien plus forte raison, d’aucuns ne souhaitent que la pérennisation des acquis du PICAGL dans la province du Tanganyika.