À la montée de la candidate gouverneur au lutrin pour présenter son allocution devant les électeurs, l’hymne du parti présidentiel Union pour la Démocratie et le Progrès Social ( UDPS ) a été entonné du début à la fin par les militants et cadres de la formation du Sphinx de Limete paralysant l’exercice avant que les choses ne reviennent à la normale.

Le fait a sidéré au plus haut degré les députés de l’opposition. Tour à tour, les élus provinciaux Christine Katempa et Boniface Kabongo, tous élus pour le compte du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi. Les deux ont fustigé la désacralisation de l’hémicycle et du siège du bâtiment de l’organe délibérant du Tanganyika.

Ils ont également fustigé la passivité du bureau, principalement du président Cyrille Kimpu Awel, pour avoir laissé l’hymne s’entonner jusqu’à son terme.

« Ici, nous travaillons. Ils peuvent aller chanter là à leur siège et pas ici », a dénoncé Boniface Kabongo qui a, dans sa motion qualifié les chanteurs d’une « Milice ». Mot mal digéré par des gens se clamant de l’UDPS présents dans la salle, ce qui a conduit même la députée Union Sacrée Irène Banze Ngoie et présidente du groupe parlementaire UDPS et Alliés à solliciter, à son tour , une nouvelle motion dans cette suite de deux motions d’ordre, pour exprimer son désaccord avec le terme Milice à l’endroit de militants UDPS qu’elle semble avoir alors reconnu.

Ce scandale a poussé le Président de l’assemblée provinciale à diminuer la durée de la présentation de son allocution à 45 minutes au lieu d’une heure accordée au quatre autres candidats.

Un pareil théâtre a eu à se produire à l’assemblée nationale toujours sous le règne du parti UDPS et par l’UDPS dont la Démocratie est parmi les idéaux et socle de la lutte politique.