Au bord du Tanganyika, l’un de plus grands lacs au monde; à côté de plusieurs grandes cours d’eau, les habitants de la de Kalemie et ses environs peinent à accéder à l’eau potable.
Devant ce contraste consécutif à l’incapacité de la Regideso à desservir la majeure partie des quartiers, les habitants du chef-lieu de la province du Tanganyika ont applaudi très haut le Projet « Eau potable pour Tous » du gouvernement provincial.
La cérémonie du lancement s’est déroulée tambour battant le samedi 1er octobre 2023 sous la conduite de la Gouverneure Julie Ngungwa Mwayuma en personne à partir du site Lubuye, à côté du marché portant le même nom.
Jusqu’à ce vendredi 22 mars 2024, jour auquel l’humanité toute entière célèbre l’eau potable, la déception est totale pour ceux et celles qui pensaient au salut à travers le Projet Eau potable pour Tous.
À l’exception du puits foré à l’aéroport de Kahinda qui ne sert qu’aux militants en accueil de leurs leaders politiques ou sociaux, d’autres n’ont jamais fonctionné en dépit du « finissage des travaux », à l’image de celui du site Lubuye par où toute l’aventure à commencer.
D’autres chantiers n’ont jamais connu leur terme pour des raisons soit inavouées soit non élucidées.
« l’Eau pour la Paix », ce thème retenu à l’échelle mondiale pour célébrée la journée de cette denrée plus vitale que toute autre substance doit interpeller plus d’une personne, surtout ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir dans la gestion de la chose publique.
En dehors de maladies d’origine hydrique qui guettent quotidiennement la population, un autre phénomène nuit à la cohésion sociale dans les quartiers.
Des rixes suivis de combats sont vécus aux points de ravitaillement en eau et ne s’arrêtent pas par là mais s’étendent jusqu’aux ménages entraînant de fois des conflits inter familiaux de génération en génération.
Manquer d’eau potable à Kalemie n’est qu’une traduction d’une démonstration de la naïveté qui ne dit pas son nom et le plus grand responsable ferait mieux de s’interpeller pour ajuster le tir à défaut tout simplement de s’avouer incapable de renverser l’inadmissible situation pourtant bien réelle.