Triste sort pour un fleuron de l’éducation et de l’histoire de Kalemie. L’Institut Dulac, jadis connu sous le nom prestigieux d’Athénée Royal, et berceau de l’instruction pour des générations de Kalemiards, est en train de disparaître, englouti par les eaux impitoyables du Lac Tanganyika. Ce qui fut autrefois un établissement scolaire imposant et respecté, n’est aujourd’hui plus qu’un amas de ruines, laissant derrière lui des interrogations amères et un avenir incertain pour ses élèves.
La fureur des eaux du Lac Tanganyika, dont la montée incessante est devenue une préoccupation majeure pour les riverains, a frappé de plein fouet l’Institut Dulac. Les vagues, puissantes et implacables, ont emporté la quasi-totalité des salles de classe, réduisant à néant des décennies d’histoire et d’apprentissage. Même le bureau de la préfecture, le cœur administratif de l’école, n’a pas été épargné. Aujourd’hui, seules trois salles de classe subsistent, vestiges d’un passé glorieux, mais bien incapables d’accueillir la totalité des élèves et de maintenir un environnement d’apprentissage digne de ce nom.
Au cœur des conversations et des murmures qui animent Kalemie, une question revient inlassablement : comment le gouvernement n’a-t-il pas tenté de conserver ce patrimoine immobilier inestimable ? L’Institut Dulac n’est pas qu’une simple école ; il est un monument, un témoignage de l’histoire éducative de la région, un symbole pour de nombreux Kalemiards qui y ont fait leurs premiers pas sur le chemin du savoir. L’apparente inaction face à cette catastrophe suscite une profonde déception et un sentiment d’abandon au sein de la population.
Alors que l’année scolaire 2024 – 2025 tire à sa fin, l’incertitude plane sur l’avenir de l’Institut Dulac. Nul ne sait où les élèves et le corps enseignant pourront évoluer à la rentrée prochaine. Cette situation précaire met en lumière le manque criant de planification et de protection du patrimoine face aux défis environnementaux et aux besoins éducatifs urgents. La disparition progressive de cette institution emblématique est non seulement une perte pour le système éducatif, mais aussi une blessure profonde pour la mémoire collective de Kalemie.
