Un vent de mécontentement souffle au sein de la société civile de Manono suite au modus operandi de la sous-traitance qui entoure l’exploitation du minerais stratégique de lithium dont cette partie de la province du Tanganyika déteint la plus grande réserve mondiale.
Ce vent provoque une onde de choc au sein des institutions législatives avec en ligne de tête, le caucus des députés nationaux de la province du Tanganyika.
En effet, la société Manono Lithium, dont l’importance économique ne fait aucun doute, a été mise en cause pour sa politique de sous-traitance, qui semble ignorer les entreprises congolaises.
Cette situation soulève des inquiétudes quant au respect des réglementations en vigueur dans le pays, qui stipulent que les entreprises doivent privilégier les prestataires locaux.
Le député national Emmanuel Mukundi a récemment exprimé son indignation face à cette problématique lors d’une réunion qui a rassemblé plusieurs acteurs politiques et membres de la société civile. Avec une éloquence qui lui est propre, il a rappelé que la loi congolaise privilégie la coopération avec les entreprises locales, une disposition qui, selon lui, devrait s’appliquer sans réserve à toutes les sociétés opérant sur le territoire national, y compris celles d’origine étrangère.
Les préoccupations soulevées par la société civile, et soutenues par le député, révèlent une tension croissante entre les exigences d’un développement économique inclusif et les pratiques commerciales de certaines entreprises étrangères. La réunion a également permis d’évoquer les conséquences économiques et sociales qu’une telle stratégie de sous-traitance pourrait engendrer pour la région, notamment en matière d’emploi et de transfert de compétences.

Face à cette situation, les députés nationaux du Tanganyika semblent déterminés à prendre des mesures pour garantir que les lois du pays soient respectées et que les bénéfices des ressources naturelles soient partagés équitablement avec la population locale. La voix de la société civile, portée par des acteurs engagés, résonne désormais au sein des arcanes du pouvoir législatif, incitant les représentants du peuple à agir pour défendre les intérêts de leurs concitoyens.
Alors que la question de la sous-traitance de la société Manono Lithium continue d’alimenter les débats, il semble clair que la lutte pour une meilleure intégration des entreprises congolaises dans le tissu économique national est loin d’être terminée. La vigilance des députés, alliée à l’engagement de la société civile, pourrait bien être le ferment d’une évolution positive dans ce domaine crucial pour l’avenir économique de la province.