L’échec semble être la seule récompense dont le Parti au pouvoir est bénéficiaire dans la province du Tanganyika.
La toute récente preuve est l’échec de la candidate UDPS, Nadine Katumbwe, aux élections des gouverneurs de province le 29 avril dernier. Sur 25 députés provinciaux, seuls trois ont offert leurs voix à la candidate malheureuse, en dépit des chants de victoire, le ton rassurant et l’hymne du parti entonné dans l’hémicycle provincial, peu avant son allocution de campagne.
L’échec, c’est le maître mot qui qualifierait ce parti, dont la caractéristique principale au Tanganyika est la division, l’inconstance et la non acceptation des membres qui la composent. En dépit d’appartenir tous au même parti, les partisans de l’UDPS brillent par la divergence des intérêts. Et pour leurs gains personnels, tout leur semble permis jusqu’à la diabolisation interne mutuelle.
Faisant foi aux données de la centrale électorale en RDC, l’UDPS Tanganyika a aligné près de 9 candidats à la députation provinciale en 2023, sans compter ceux des partis mosaïques. Mais après publication des résultats de la CENI, seuls deux candidats UDPS – Tshisekedi ont été proclamés élus et siègent à l’Assemblée provinciale.
De même, de tous les quatre sénateurs qui vont représenter le Tanganyika dans la chambre haute du parlement, aucun n’est sorti de l’UDPS, et ce, malgré la seule candidature UDPS en course pour ce suffrage.
Toujours au parlement, cette fois à l’assemblée nationale, le Tanganyika est représenté par 14 députés nationaux. l’UDPS n’en compte aucun alors qu’elle a mis dans cette course 13 candidats députés nationaux, renseigne la CENI RDC.
UDPS Tanganyika, un vase sans ressources ni compétences?
Ce parti, bien qu’existant au pays depuis des décennies, fait signe patent au Tanganyika après l’élection de Félix Antoine Tshisekedi en 2018, au sommet de l’Etat. Et depuis, des fédérations naitront et les membres de l’UDPS, bien que cachés hier dans l’indépendance, vont se dévoiler; d’autres en plus vont adhérer au parti, visant bien sûr les avantages du parti présidentiel, bien que n’ayant pas une posture favorable dans les institutions provinciales.
C’est dans cette logique, à la surprise générale, que Julie Ngungwa Mwayuma saisira l’opportunité pour adhérer au parti quelques jours après le dépôt de sa candidature comme gouverneure de province sur une liste d’indépendant. Cette candidature deviendra UDPS peu avant les élections.
Julie aura donc été plus forte que Joseph Mulunda, un jeune proche du régime de Zoé Kabila et défenseur de ses intérêts, mais qui est devenu par la suite membre de l’UDPS juste après la perte de pouvoir par le gouverneur protégé. Joseph Mulunda se proclamera ainsi candidat gouverneur de l’UDPS pour le compte du Tanganyika
L’histoire se sera ainsi répétée avec Nadine Katumbwe, jusqu’à preuve du contraire moins proche de l’UDPS et contre toute attente, elle sera la candidate gouverneure sur et pour le compte de ce parti présidentiel quelques jours seulement avant les élections.
Entre temps, au sein du parti, le malaise ne cesse de prendre sa place. ceux qui se reconnaissent être anciens du parti se réservent la part du lion en cas de nomination, laissant ainsi les nouveaux dans une attente éternelle afin d’accéder aux affaires.
Si Julie Ngungwa a échoué la gestion de la province du Tanganyika, parmi ses bourreaux, figurent l’UDPS, son parti cher. Certains ont choisi de lui faire pression pour les intérêts égoïstes du parti, d’autres en plus ont choisi à plusieurs reprises de la renier comme l’une de leur, la traitant ainsi d’une simple opportuniste.
C’est en ordre dispersé que la formation politique du Sphinx de Limete au Tanganyika est allée aux échéances électorales déjà organisées. Des ailes des fédérations parallèles sont parmi les spectacles qu’offre l’UDPS – Tshisekedi principalement dans le chef-lieu de la province.
À ces jours, l’UDPS Tanganyika a presque échoué dans toutes ses courses. Et en face, Christian Kitungwa est le gouverneur élu de la province, lui qui, bien qu’appartenant à l’Union sacrée, a été sujet de plusieurs critiques et attaques de la part de l’UDPS.
Va-t-on assister à une situation avec un parti au pouvoir qui se comporte en une opposition contre un gestionnaire membre de la plateforme ayant obtenu la majorité parlementaire en faveur de Félix Antoine Tshisekedi?
