Les routes de desserte agricole dans la Province du Tanganyika, d’une manière générale, et de la ville de Kalemie en particulier se dégradent du jour au jour, gênant l’aisance dans les trafics des produits et diverses marchandises.
La circulation devient de plus en plus difficile tant pour les conducteurs d’engins roulants que pour les piétons, voulant se mouvoir d’un point à un autre.
Malgré les perceptions des plusieurs taxes routières quotidiennes à travers les points de paillage installés le long de toutes les routes nationales reliant la ville de Kalemie aux autres territoires environnants , aucun impact n’est ressenti.
Les usagers semblent ignorer la destination que prend cet argent du contribuable.

Alors que celui-ci devrait servir à l’entretien de ces routes en premier temps, l’état des lieux des voies routières restant à désirer, tout porte à croire que des montants perçus servent à d’autres fins individuelles que pour l’intérêt général.
L’axe Kalemie-Kabimba, une épreuve de force est obligée de s’appliquer pour parvenir à joindre les deux bouts.
Entre le village Kichanga et le pont Rugumba par exemple, les passagers à bord des motos se doivent descendre et marcher dans les bourbiers au risque de tomber de l’engin.
Quant à l’axe Kongolo-Kalemie, le calvaire est similaire. En plus de l’insécurité qui bat son plein, les usagers totalisent 3 à 4 semaines de routes avant d’atteindre la destination.
Le même cas est rapporté sur l’axe Kalemie-Nyunzu.
Cette situation semble passer inaperçue alors que les paisibles congolais s’acquittent de leur devoir régulièrement envers l’État congolais. Cet argent va-t-il dans le trésor public ? Sert-il à des fins personnelles ? À quel saint se vouer ? Le peuple s’interroge.