La population de la province du Tanganyika n’a pas encore profité à juste titre les bienfaits du découpage des provinces en République Démocratique du Congo malgré la succession de gouvernements.

L’assemblée provinciale, étant la première institution en province, mérite aussi d’être indexé dans la piètre santé du Tanganyika car c’est à elle que revient toute l’autorité sur l’action de l’exécutif.

De Richard Kitangala à Julie Ngungwa en passant par Zoé Kabila sans oublier les intérims de Ali bin Simukinje et de Samba Kayabala, les députés provinciaux ont brillé par une suicide complicité au détriment du développement de la province.

En dehors des édits budgétaires qui émanent généralement du gouvernement, les honorables ont excellé par l’ improductivité.

Aucune initiative parlementaire de grande envergure n’a jailli de deux législatures précédentes sauf en cas propositions isolées et qui souffriraient de la vulgarisation car l’opinion ne retient rien de consistant.

En dehors de la complaisance et d’une complicité entre l’assemblée et le gouvernement provincial au détriment du développement du Tanganyika et contre le salut du Peuple, les  » représentants du peuple » sont la caisse de résonance des officines de Kinshasa au point d’oublier non seulement leur pouvoir mais aussi jusqu’à hypothéquer leur conscience.

Le dictat de Kinshasa n’a jamais résolu les problèmes du Tanganyika car chaque décision en sa provenance n’a fait qu’augmenter la profondeur du gouffre.L’impression la plus partagée est que le Tanganyika est un terrain de démonstration des forces entre les caciques des régimes qui se succèdent à la tête du Pays.

Le plus grand perdant n’est quelqu’un d’autre que la population qui subi une misère imposée comme si le Tanganyika était un désert.

Et pourtant, sa position géographique et ses potentialités la place dans une posture favorable pour un développement intégral.

La province dispose de toutes les voies de communication, des ports qui ouvrent même vers l’étranger, des aéroports, le rail et des routes tracées malgré leur état des lieux délabré.

Le Tanganyika est agro-pastoral. Les mines y sont dénombrées. Ds barrages hydroélectriques existent, en dépit de leur vétusté.

C’est malheureusement dans cette province dont une grande partie est bordée par le Lac Tanganyika, même l’eau coûte plus cher.

Les députés de la troisième législature vont-ils corriger les erreurs des assemblées précédentes?

Ils ont siégé pour la première fois ce lundi 5 février 2024 en présence de témoins, notamment la Presse, les personnalités et d’autres structures.

Tous les yeux de la population sont braqués sur cette nouvelle après une grande déception qui plus est des longues années.

Ils étaient 15 sur 23 à répondre présent à ce premier rendez-vous de la mandature.

À voir la composition de l’hémicycle provincial au Tanganyika, les électeurs ont voté pour le changement car 5 députés seulement ont été réélus et le reste est constitué de nouvelles figures.

Le souverain primaire a sûrement voulu une autre façon d’être gouverné et tout devait partir par un choix judicieux au niveau du parlement.En effet, ce sont les députés provinciaux qui doivent librement produire l’homme ou la femme peut conduire la province pendant la période définie par les lois de la République.

La population a vécu des scandales inédits, les tanganyikais ont consommé des révélations accablantes mais et l’assemblée et la justice et le pouvoir central et l’IGF n’a permis à la population de savoir la vérité sur la gestion de la chose publique au Tanganyika.

Des échanges téléphoniques à voix reconnue, des révélations sur le détournement à la presse par même la dernière ceinture de l’exécutif, une question orale avec débat transformée en motion de censure avec des griefs qui méritaient explications, s’il faut évoquer des faits les plus récents, n’ont pas suscité de l’intérêt auprès de décideurs.

Légiférer, Contrôler efficacement et sans complaisance, orienter en cas de nécessité ; les élus provinciaux du Tanganyika sont plus attendus.