Après l’échange téléphonique viral entre la Gouverneure Julie Ngungwa Mwayuma et la députée provinciale Abiba Binti Masudi au mois de mai dernier, les révélations de Jean-Papa Mwamba, Directeur de cabinet de la Gouverneure du Tanganyika ; une autre preuve des malaises dans la gestion de la province vient de tomber sur la place publique.
La réaction de Denise Kayembe Honda, ministre provincial des mines à la lettre de son conseiller juridique émargée ” Jérémiades ” et adressée à la gouverneure en mettant en copie la ministre concernée vient dire plus sur non seulement la conduite délétère de la province mais aussi l’absence de véritables hommes d’État sur la masse à la quelle le Tanganyika est confiée pour sa gestion.
En effet, voire des révélations si accablantes tomber en cascade sur la place publique vers la fin d’un règne, soit à l’approche des élections de Gouverneur et vice-gouverneur est loin d’être preuve de sainteté plutôt que manœuvres pour certains de se dédouaner des résultats largement en dessous des attentes du souverain primaire, le peuple, bien qu’en réalité le pouvoir du réel souverain primaire dans notre société est désormais entre les mais des officines politiques ayant le pouvoir à Kinshasa.
Dans sa lettre de ce mardi 27 février, Dieudonné Kamongela Mifuta s’indigne auprès de la Gouverneure Julie Ngungwa Mwayuma sur les comportements de sa ministre commises aux mines en Avril dernier.
Le conseiller juridique de la ministre des mines dénonce l’absentéisme dont fait preuve sa patronne de son cabinet de travail.
Il évoque également d’autres aspects notamment l’utilisation abusive des matériels du ministère aux fins privées par la ministre Denise Kayembe Onda et aussi l’appropriation de 15% de recettes mensuel les du service SAEMAPE que déposerait son Directeur provincial sur les matériaux de construction. Ce fonds versé reçu régulièrement depuis dix mois ne profiterait ni aux membres du cabinet ni au gouvernement provincial, a-t-il mentionné dans ses Jérémiades qui contient d’autres griefs notamment l’écartement de conseillers Juridique et Technique dans quelques missions dont celle de Novembre en destination de Nyunzu et Manono.
En réaction à la dernière reproche, la ministre des mines a répondu dans un audio enregistré et qui inonde déjà les plateformes digitales au Tanganyika « Il faut savoir que la mission-là de Manono où le Gouverneur a refusé qu’on y aille, on m’a dit ouvertement qu’elle avait signé car toi, tu devrais me surveiller à Manono et à Nyunzu dans tout ce que je devrais faire comme travail parce que tu est du côté de la Gouverneure ».
La division au sein du gouvernement qui était sujet bien défendu éclate alors toutes ses vérités et les sanctions imposées par Kinshasa souvent à l’assemblée provinciale n’étaient que des solutions qui manquaient de places plutôt qu’une stratégie pour protéger certains intérêts.
Le mal de l’exécutif provincial sur le développement du Tanganyika et par conséquent est très profond et les officines politiques ont intérêt à recadrer les tirs pour l’intérêt général.
« notre ministre provincial des mines, depuis sa nomination le 17/avril/2023, n’a jamais fait plus de 30 présences dans son cabinet de travail. Aujourd’hui depuis novembre / 2023, 4 mois d’absence toujours à Kinshasa sans mission de travail », a accusé le conseiller juridique Dieudonné Kamongela Mifuta.
« la Gouverneure ne m’a jamais restitué mes attributions. Depuis qu’elle avait tout pris de mains de l’ancienne ministre Irène, le ministère des mines est géré par son conseiller en mines Pitchou et la gouverneure elle-même. Et vous le savez bien et Kinshasa le sait. Vous pouvez écrire ce que vous voudrez ; si vous ne vous êtes pas retrouvés, c’est à cause de la Gouverneure de la Gouverneure et non de moi », a répondu la ministre Denise Kayembe Honda aux membres de son cabinet qu’elle qualifie d’aigris avant de livrer « si j’étais venue à Kalemie, c’est l’UDPS qui m’a envoyé. Si on ne vous vous met pas dans mes missions de Kinshasa ou de Lubumbashi, allez demander à la personne qui me donne ces missions », a-t-elle conclu.
Cet ajout dans les déjà entendus sur la gestion de la province du Tanganyika et le choix de ses animateurs dans plusieurs secteurs du sommet à la base mérite d’éveiller la conscience de la population d’une province potentiellement riche et qui génère des recettes nécessaires pour son développement intégral mais où la population croupit dans une misère indescriptible.
Manque d’infrastructures routières de Kalemie, des initiatives sérieuses pour améliorer le social et booster l’économie.À l’approche de l’élection de gouverneur et vice-gouverneur, les ongs, leaders d’opinion et la population en général a un rôle à jouer pour influencer les élus provinciaux à produire un sommet de l’exécutif capable de tirer le Tanganyika de son marasme en terme de gestion et le même exercice mérite d’être mené à l’endroit du prochain couple de la tête du gouvernorat pour les choix des membres qui valent leurs portefeuilles en mettant également autour d’eux, des fins technocrates comme membres de cabinet.
Rompre avec les affinités et récompenses politiques est l’une de voies pour le décollage du train de développement de la province du Tanganyika.