Oiseau rare il y a quelques années à cause de son prix élevé, le lait est actuellement accessible par bon nombre des habitants désireux de consommer ce produit dans la ville de Kalemie.
Sur les marchés, un litre de lait qui coûtait entre 5000 et 8.000 francs il y a plus de 10 ans, dépasse guère 3.500 francs congolais et se négocie fréquemment sur les marchés locaux à 1.500 francs congolais au grand satisfecit de la population. Une bouteille de deux litres s’achète aujourd’hui à 3.000 FC à plusieurs points de vente.
D’après plusieurs observateurs, cette stabilité du prix des produits laitiers, particulièrement le yaourt, est dûe en grande partie aux initiatives entreprises dans le cadre du Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands Lacs ( PICAGL ).
En effet, des races améliorées des vaches ont été introduites au niveau de la province du Tanganyika dans le cadre de ce vaste programme dont le gouvernement congolais est pourvoyeur.
PICAGL a doté les éleveurs locaux des génisses après avoir aussi introduit des nouvelles techniques pour leur bonne alimentation avec l’installation des provenderies.
Ces activités contribuent aujourd’hui à l’augmentation de la production du lait au niveau de la province et l’expansion de ces races est avérée car ces génisses et taureaux, en s’accouplant avec les vaches trouvées localement, mettent bas des races améliorées capables de produire une abondante quantité de lait.
Il importe de mentionner que le Projet Intégré de Croissance Agricole dans le Grands Lacs, PICAGL, ne cesse de contribuer énormément dans l’inversion de la courbe de la dépendance alimentaire au Tanganyika.
Des coopératives agricoles et pastorales bénéficient d’intrants nécessaires et des moyens adéquats pour acheminer leurs produits de lieux de production vers les centres de consommation.
Certains axes routiers sont réhabilités pour cette fin, c’est notamment la route Katanika et la route Tabac Congo vers les villages Kabembe, Laurent et d’autres où se développent l’agriculture et l’élevage. Même des ponts sont jetés sur ces routes de desserte agricole ; acquis du PICAGL qui nécessite l’appropriation des communautés bénéficiaires et des autorités locales de l’ordre public et coutumier, au regard de l’investissement du gouvernement congolais pour l’intérêt général étant donné que le Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands Lacs est limité dans le temps et dans l’espace.