Tanganyika: Fin de la campagne électorale, les candidats peu convaincants – Edito FryComs

Lancée le 19 novembre, la campagne électorale pour les présidentiel, législatif et municipal se clôture […]


Lancée le 19 novembre, la campagne électorale pour les présidentiel, législatif et municipal se clôture ce lundi 18 décembre 2023 à minuit.

Ce moment accordé aux candidats pour convaincre des électeurs à voter pour eux s’est vécu également dans la province du Tanganyika.

Après les 30 jours de ce temps de séduction, frycoms.net qui a été présent aux plus grands rendez-vous vous livre ses constats à travers cet éditorial.

L’ambiance de campagne électorale a été ressentie avec deux semaines de retard.

Des candidats députés nationaux, provinciaux et conseillers municipaux ont été timorés aux 14 premiers jours. Ce qui pourrait se justifier par plusieurs hypothèses.

À la lumière des indiscrétions nous livrées par certains candidats, des partis ou regroupements politiques n’ont pas pu appuyer financièrement leurs candidats comme promis ou encore comme attendu par eux.

Il a été constaté que même des candidats économiquement assis se sont aussi plongés avec retard dans le bain de la campagne.

Ce retard doit avoir sûrement un sens qui relève d’une stratégie. En effet, les électeurs congolais, dans leur majorité, ne répondent pas aux meetings politiques pour suivre les discours plutôt pour recevoir de l’argent et d’autres présents promis par des organisateurs des manifestations politiques.

Ce qui réduit l’organisation d’un événement politique à une perte excessive d’argent de la poche de son organisateur surtout en période de campagne électorale.

Des partis politiques, des organisations de la société civile et des leaders d’opinion ont intérêt à s’engager , sans attendre, pour modifier ce comportement qui risque de nuire davantage aux valeurs tant démocratiques que sociétales.

Il n’était pas rare de voir , durant la période de campagne électorale , les mêmes visages des militants à toutes les manifestations politiques, pas en habits bourgeois mais en t-shirts des candidats. Ils en portaient même pour des candidats des partis politiques opposés. Cela conforte que rares étaient des militants des partis ou des candidats et nombreux n’étaient que des gens invités pour décorer la scène dans un paradigme politique où la foule traduit la démonstration de force et la preuve d’avoir gagné l’amour ou la confiance du Peuple.

Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika, n’a reçu que 5 candidats dont quatre encore en lisse sur les 26 ayant été retenus par la cour constitutionnelle.

Dans l’ordre de leur date d’arrivée, il s’agit de Moïse Katumbi, de Seth Kikuni ( en compagnie de Katumbi pour qui il s’est désisté ) , de Denis Mukwege, de Martin Fayulu et de Félix Tshisekedi.

De quoi s’interroger, les électeurs du Tanganyika ont-ils été bafoués par les autres candidats en course pour la Présidence ? Lieu de comprendre cette carence en candidats Présidents de la République par des contraintes d’ordre financier ou d’ordre logistique.

À cela, il faut aussi mentionner que tout candidat n’aspire pas à devenir Président, député ou conseiller au courant du présent processus électoral.

Certains postulent pour leur notoriété et d’autres pour des alliances.

À Kalemie, des gestes d’intolérance politique ont été constatés .

Des effigies des candidats détruites en pleine journée sans ni l’intervention des forces de l’ordre ni des poursuites judiciaires; une passivité qui semble encourager un comportement malsain et interdit par nos lois dans un pays où le pluralisme politique est garanti.

Malgré des points positifs, elle a été émaillées de certains dérapages qui méritent d’être non seulement dénoncés mais aussi découragés selon la rigueur de la loi.


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