À neuf jours de scrutins pour la présidentielle, les législatives nationale, provinciale et l’élection des conseillers communaux, le doute continue à planer dans le chef de l’opinion tant congolaise qu’ étrangère sur la tenue ou pas des élections dans le délai constitutionnel ou encore conformément au calendrier de la CENI.

L’organe chapeauté par Denis Kadima apparaît pourtant optimiste.

De l’autre côté, les candidats, à tous les niveaux, manifestent les signes de surprise ou de dépassement en termes des calculs et attendraient la manne qui devrait tomber de Kinshasa (le siège de plusieurs quartiers généraux des partis politiques).

Sur le plan financier, il ressort clairement que les candidats députés nationaux, provinciaux et des candidats conseillers communaux ne sont pas encore satisfaits des promesses émises par leur hiérarchie pour bien mener leurs campagnes ainsi que celle de leurs candidats présidents de la République.

Pour s’en rendre bien compte, seuls les candidats en position de force financière mènent la campagne par leurs propres moyens pendant que ceux dépendant complètement de la hiérarchie sont encore observateurs. Aucun meeting, aucun prospectus en circulation, aucune déclaration à la presse, aucun geste de séduction à part la gentillesse aux habitants par des bonjours et la prise de conscience qui est visiblement caractère des candidats.

«Il a dit ceci, tout celui qui s’est aligné comme candidat pourrait avoir une somme pour bien battre la campagne et selon les calculs faits, cet appui devait être de 3.000 dollars par candidat. Chaque regroupement ou parti devrait avoir au moins 8 millions de dollars américains. Pour notre regroupement politique par exemple, selon nos calculs, chaque candidat attend 123.76 dollars», a témoigné sans gants à FryComs un candidat député dans la circonscription électorale de Manono, Province du Tanganyika.

D’après ce candidat , les électeurs exigeraient les présents aux demandeurs des voix selon leurs besoins. «Les creuseurs artisanaux demandent les bêches, les autres demandent les fourchettes, les cultivateurs nous demandent les houes ; qui des polos. Alors nous n’avons pas de moyens. Il n’y a pas de financement. Nous sommes entrain d’attendre», a déclaré ce candidat qui est, commes plusieurs autres, dans l’impasse.

Les candidats promis d’appui financier par leurs laboratoires politiques seraient en difficulté et ne sauraient exactement pas ce que sera la couleur de la fumée qui jaillira du cheminée de leur hiérarchie. Est-ce la fumée blanche ou noire ?

entre temps, les jours passent et la population ne fait que consommer gratuitement les concerts qu’offrent les multiples véhicuclent sonorisés qui ne font que scander noms et le numéros des candidats, sans une seule proposition concrète pouvant motiver la population à faire un choix objectivement profitable à la commune, la province et la République toute entière.

La CENI quant à elle rassure et le décor semble planté pour les élections prévues au 20 décembre 2023, bien que les signes sur terrain nourrissent incertitude et méfiance pour que l’année 2023 soit sanctionnée par les élections en République démocratique du Congo.