À trois jours du terme de Novembre 2023, la population du Tanganyika et ses représentants ne sont pas
encore au courant du projet d’édit budgétaire pour l’exercice 2024.
Situation qui est susceptible d’inquiéter plus d’une personne car certaines autres provinces connaissent
déjà à quoi ressemblent les prévisions en recettes et en dépenses pour 2024 , qui est également une
année post électorale en ce qui concerne le sommet de l’État, les assemblées nationale et provinciales
ainsi que les conseils communaux.
Dans le Haut-Katanga voisin, le vice-gouverneur Jean-Claude Kamfwa Kimimba a, au nom de son titulaire
Jacques Kyabula Katwe, présenté et défendu à la représentation du Peuple le 15 novembre, un projet
d’édit budgétaire évalué à 143 milliards 223 millions 739 mille 68 francs.
À réaliser ou pas, l’opinion est du moins fixée sur le dessein du budget de l’an 2024.
Au Tanganyika, une petite fumée se résume au vote d’un constitutif.Il s’agit juste de l’adoption, à
l’unanimité, du projet de budget pour le fonctionnement de l’assemblée provinciale, qui sera intégré
dans l’édit patienté à sine die.
Dans un contexte de la campagne électorale, lieu de s’interroger à quand la présentation du projet
d’édit budgétaire pour l’exercice 2024 au Tanganyika ?
La séduction de l’électorat et des lobbyings pour le positionnement politiques ne l’emportent-ils pas sur
la bonne marche de la province en ce moment précis ?
Le Tanganyika manque-t-il des véritables hommes d’État ?
Si la promptitude est constatée régulièrement aux rendez-vous politiques, que justifient la lenteur pour
la cause du Peuple dans le camp tant de la majorité présidentielle que dans celle de l’opposition
politique au Tanganyika et en République Démocratique du Congo de manière générale?
Et pourtant, une simple analyse de la situation macroéconomique, la production d’un document
d’orientation, l’organisation des discussions publiques suffiraient pour décliner en chiffres les lignes à
allouer aux services généraux, à la défense , à l’ordre et à la sécurité, aux affaires économiques, à la
protection et l’environnement, au logement et à l’équipement collectif de privilégiés de la Nation ,
sachant bien que d’autres secteurs clés comme la santé, la religion, la culture, les sports et loisirs,
l’enseignement, la production sociale ne constituent plus la priorité pour ceux qui gouvernent.