En Ouganda, la mesure portant interdiction d’importation des vêtements d’occasions doit entrer en vigueur ce mois de septembre. Le président Yoweri Museveni est formel dans sa décision. Il veut booster les entrepreneurs locaux dans le secteur du textile. Tout en affirmant que ces vêtements appartiennent à des occidentaux décédés : « lorsqu’un blanc meurt, ils collectionnent ses habits et les expédie en Afrique » En Ouganda les habits usagés venus majoritairement des Etats-Unis et de l’Europe abondent le marché. Face à une ruée des habitants vers les vêtements de seconde main qui coutent moins cher ; les industriels locaux s’en plaignent et ont sollicité de mettre un terme à cette invasion d’habits usagés dans le marché.
Par le passé Yoweri Museveni voulait arrêter l’importation de fripes. Mais les américains ont prévenus que ça décision aurait de graves conséquences qui auraient des effets drastiques à la fois sur l’Ouganda et les Etats-Unis. Selon eux, « cette interdiction pourraient entrainer la perte de milliers d’emplois, pour les ougandais qui dépendent du commerce des habits usagés pour vivre. Aussi ça priverait les ougandais d’accès à des vêtements de qualités et abordables. L’expédition des vêtements de seconde main vers l’Afrique noire est à la base de la création de 40.000 emplois aux Etats- Unis (liés à la collecte, au traitement et à la distribution d’habits).les Etats-Unis pouvait exporter l’équivalent de 124 millions de dollars des habits usagés par an, rien que dans trois Pays : la Tanzanie, l’Ouganda et le Rwanda.Il faut dire que les Etats unis se font des sommes pharamineuses dans le marché des produits d’accasion.
En 2019 ils ont amassé 28 milliards de dollars dans le secteur de produits d’occasion. D’ici 2024 ce marché leur apportera au moins 64 milliards de dollars selon Global data, fournisseur d’informations industriels basé au royaume-unis. De plus depuis 2016, le Rwanda, la Tanzanie, le Kenya et l’Ouganda, le Burundi, pays de l’Afrique de l’Est s’étaient décidé de mettre sous le parfum d’interdiction l’importation et la commercialisation des habits usagés en provenance de l’occident. Cela pour stimuler la fabrication et les achats des vêtements fabriqués dans la région. Cette décision a été controversée au Burundi. Le Kenya et les autres états s’étaient rétractés suite à l’opposition des Etats-Unis qui menaçaient de mettre fin à certains partenariats commerciaux. Le seul qui a persisté c’est le Rwanda.