Mis en service le 18 septembre 2021, le stade Joseph Kabila Kabange de Kalemie s’assombrit.
Le premier plus beau stade de l’histoire du Tanganyika perd son éclat du jour au jour sous les yeux observateurs et les mains inactives des autorités publiques.
À l’image des bancs de touche dépourvus actuellement de toute couverture sans aucun geste du gouvernement, le pire est à craindre pour les pratiquants et amoureux du sport roi, le football, dans la province du Tanganyika.
Plus grand temps de s’interroger, si l’Etat est « incapable » de réhabiliter les moindres choses tels que les vitres des bancs des réservistes et staffs techniques, qu’adviendra-t-il pour le changement du gazon synthétique au temps nécessaire ?
Placé sous la direction d’une équipe gestionnaire, le stade Joseph Kabila Kabange abrite des grandes rencontres sportives et autres manifestations extra sportives payables.
Malgré les recettes générées, l’entretien de ce joyau est loin de figurer sur les priorités du gouvernement voire de ses gestionnaires.
Parmi les derniers matchs ayant mobilisé des recettes faramineuses, la rencontre amicale entre le TP. Mazembe et la sélection de l’Entente Urbaine de Football de Kalemie. L’antre du Tanganyika dont la capacité d’accueil est de 14.450 places assises était noir des spectateurs qui ont envahi les allées et même les zones interdites. Les discussions d’intérêt entre les organisateurs de la rencontre et la division des sports de la province du Tanganyika laissent entendre sans mille doute que le match a généré plus de 30 millions des francs congolais bien que l’officiel a annoncé 15 millions seulement.
La finale du tournoi de bon voisinage a attiré aussi des foules. Le club local Tanganyika FC engagé dans la Ligue Nationale de Football de la RDC y dispute ses rencontres à domicile et dans son assemblée générale ordinaire tenue pour le compte de la saison sportive 2023-2024, le comité directeur a affirmé payer mensuellement 400 dollars américains pour les entraînements. Ajouter à cela les championnats de l’EUFKAL division 1 et 2, suffisant de conclure que ne pas réhabiliter les compartiments du stade amortis n’est qu’une preuve de la mauvaise foi et les répondants doivent s’amender.
Des athlètes fustigent également le manque d’entretien des installations sanitaires pour un stade doté d’une équipe gestionnaire. Construire c’est bien, assurer la maintenance c’est aussi mieux.