Reportés pour des raisons sanitaires et repoussés suite au retard dans la réhabilitation et construction des infrastructures, les neuvièmes jeux de la Francophonie ont finalement eu lieu à Kinshasa du 26 juillet au 6 Août 2023.
29 Pays et fédérations ont pris part à cet événement sportif et culturel qui regroupe les Etats partageant en Commun la langue française et ses valeurs notamment l’égalité, la fraternité….
Des points de satisfaction sont à noter du côté Pays hôte.
Pour la première fois, la RDC a rempli des conditions pour abriter un si grand événement d’envergure internationale.
Des milliers des personnes, membres des délégations ayant répondu présentes à ce rendez-vous de la communauté francophone ont été hébergées dans des conditions acceptables si pas confortables.
Dans un Pays où l’insécurité est le maître mot, l’opinion internationale a eu accès à une autre face de l’image du Congo. Pas d’incidents signalés sur le plan sécuritaire.
Des athlètes et des spectateurs s’accordent pour un langage favorable sur les infrastructures retrouvées dans un pays aux conflits à répétition.
Des infrastructures qui ont coûté certes au gouvernement plus de moyens mais peut-être pour une bonne cause car la RDC est actuellement capable d’organiser des grandes compétions à dimension continentale et planétaire.
Une note mitigée est le résultat du pays hôte aux concours sportifs et culturels. Sur 378 médailles disponibles, la RDC en a raflé 34 dont 5 seulement en Or, 11 en Argent et 18 en bronze.
Si le ministre des sports Kabulo mwana Kabulo s’est félicité de cette performance dans son discours à l’occasion de la clôture de ces neuvièmes jeux de la Francophonie, certaines langues n’ont pas été marquées par la moisson des léopards qui semblent maigre pour un Pays organisateur. La préparation est des acteurs et des artistes est remise en cause; voyant également le niveau de jeu présenté par un autre pays africain, le Maroc qui a fini premier avec 58 médailles dont 23 en Or et 16 en Argent.
Des sources crédibles au sein de la Francophonie évoquent un montant de plus des 67 millions d’euros comme coût des JDF2023 Kinshasa. Ce faramineux chiffre sidère certains citoyens qui ne digèrent voir le gouvernement injecter autant d’argent du contribuable congolais aux loisirs pendant que des véritables projets de développement à l’instar du programme des 100 jours, tshilejelu, l’agro industriel de bukangalonzo et présentement le programme de développement à la base des 145 territoires capotent.
Le pouvoir d’achat du congolais ne cessant de décroître, le luxe et le prestige qui a entouré le déroulement des jeux de la francophonie est à percevoir pour, les uns, comme un dindon de la farce ou encore un arbre qui cache la forêt.
Et si ces moyens étaient orientés vers les grandes priorités ? La RDC a beaucoup de défis à relever. C’est notamment la sécurité, les infrastructures et le social de sa population.
Les sports et les loisirs sont loin d’occuper la place primordiale des besoins ressentis par les congolaises et congolais.
En RDC, le nombre d’auditeurs est largement supérieur à celui des téléspectateurs. Le contraste est que la Radiotélévision de l’État, la RTNC , a proposé le programme télé sur son support radio. Chose susceptible d’entraîner une frustration chez ce citoyen du village de la province du Tanganyika qui n’entendait que des bruits sur la 92.5 méga hertz.
Le vin étant déjà tiré, une problématique doit attirer l’attention des gouvernants et de la population en République Démocratique du Congo, il s’agit de la maintenance des infrastructures ayant abrité les deuxièmes jeux de la francophonie.
