Bien que rentré en triomphe à Kalemie, Masamba wa Masamba Ferdinand a été débarqué à Goma, alors qu’il prenait la destination de Kinshasa où il devait représenter la province du Tanganyika au forum sur l’évaluation mi-parcours du protocole de cofinancement de la vaccination entre le gouvernement provincial et la fondation Bill et Mélinda gate.
Ce déplacement de Kinshasa a été émaillé de plusieurs irrégularités, dues certainement à la lourdeur de l’administration du Pays.
D’après nos sources dignes de foi, le vice-gouverneur a reçu l’information de la Vice-Primature en charge de l’intérieur pour représenter la province du Tanganyika à cette campagne qui a réuni plusieurs délégations du pays autour de la vaccination. Le Tanganyika a été côté positivement parmi les meilleures provinces à s’être bien comportées dans l’exécution de la vaccination contre la poliomyélite.
Cependant, cette information n’a pas été suivie d’une autorisation de sortie du vice-premier Ministre et Ministre de l’intérieur Peter Kazadi Kankonde.
D’après les habitués de l’administration du pays, c’est une situation qui est régulière au regard de la lourdeur de l’administration nationale.
C’est ainsi que le Vice-Gouverneur du Tanganyika, qui se reconnait assumer l’intérim de la gouverneure en situation de déchéance, a sollicité une feuille de route du ministre provincial de l’intérieur, autorisant ainsi sa sortie de la Province.
Dieudonné Kasaka, Ministre provincial de l’intérieur, aurait refusé de répondre favorablement à la demande de son autorité, après s’être référé à la Gouverneur Julie NGUNGWA, bien que bloquée par sa déchéance et l’attente d’une réponse de la cour constitutionnelle au recours qu’elle a introduit. Certes, le recourt a bel et bien été reçu au greffe de la cour constitutionnelle, nous affirment nos sources crédibles, car l’affaire a même déjà connu sa première audience pour confirmation de la requête reçue.
Dépourvu de l’autorisation de sortie, Masamba wa Masamba Ferdinand a été bloqué à l’aéroport de Kahinda. Il a ainsi été obligé de transférer son intérim au Ministre provincial des infrastructures qui, par la suite, aurait signé, sur le champ l’autorisation de sortie du vice-gouverneur à destination de Kinshasa.
Cela n’ayant pas suffi, le Vice-Gouverneur a été retenu à Goma par les services des migrations et contraint de regagner Kalemie deux jours seulement après.
Entre temps, circulent sur les réseaux sociaux des images de Julie NGUNGWA, comme participante à cette même cérémonie; elle qui, selon les lois du pays, devrait être en retrait de la gestion de la province car frappée par la déchéance et en attente de son sort par la Cour constitutionnelle.
Qui gère le Tanganyika?
Depuis son retour à Kalemie, après déchéance de la Gouverneure lors de la plénière du 08 mai 2023, Ferdinand Masamba clame tout haut être gouverneur intérimaire, se basant sur les textes légaux du pays.
Mais au regard des même textes, il est clair de signaler qu’il est vice-Gouverneur assurant l’intérim de la gouverneure déchue. Ces deux contextes sont purement différents, renseignent les lois de la république; le premier cas étant exclu.
Dans sa posture actuelle, Ferdinand Masamba devait être le gestionnaire compétent de la province. Cependant, la situation sur terrain renseigne une réalité purement contradictoire.
Ferdinand Masamba est perçu comme un Quidam par la quasi-totalité des membres du gouvernement provincial, qui seraient instrumentalisés par la Gouverneure déchue, sous peine de perdre leur fonction.
Julie NGUNGWA, Gouverneure déchue, serait au contrôle de toutes les situations du Tanganyika à travers, non seulement son cabinet politique mais aussi les membres du gouvernement provincial. Ces derniers continuent à lui porter allégeance et regardent de profile Masamba wa Masamba qui n’a que les membres rapprochés de son cabinet comme ceinture de confiance.
Aux heures actuelles, le sceau, l’entête et tous les éléments de la charte graphique du Gouvernorat seraient mis à l’abri et le Vice-Gouverneur n’en connaitrait pas la destination. Pour que ces éléments figurent sur un document officiel de la province, la Gouverneure déchue devrait d’abord en être informée et donner l’ autorisation à son Directeur de cabinet après son appréciation. C’est soit oui ou non.
C’est ainsi que même certains courriers administratifs n’atteignent jamais le vice-Gouverneur, le circuit du protocole étant toujours sous les manettes de Julie NGUNGWA.
Cela affecterait même la sécurité de la province. Les réunions de conseil de sécurité ne se tiennent presque plus en province, parce que le Ministre de l’intérieur peut se permettre de ne pas y répondre par manque de loyauté et ne s’attend à aucune sanction tant politique qu’administrative.
Le récent événement en témoigne plus : pendant que le vice-gouverneur est débarqué à Goma pour ne pas faire la continuité de Kinshasa où il devait représenter la province, C’est la gouverneure déchue qui y a pris part ( et elle le ferait d’habitude à plusieurs autres activités qui demandent la représentation de la province bien que pas au centre des discussions) alors qu’elle n’est par encore rétablie dans ses fonctions par la Cour Constitutionnelle. Une humiliation de l’organe législatif de la province?
Les députés auteurs de cette déchéance sont tous envoyés au frigo par le Vice-Premier Ministre Ministre de l’intérieur qui a suspendu toute plénière à l’assemblée provinciale du Tanganyika. Une démarche entreprise en faveur de la gouverneure déchue, racontent plusieurs bouches en province.
En conséquence, le flou ne cesse de prendre place dans le climat politico-administratifs de la province. L’occasion faisant le larron, il serait plus que temps pour Ferdinand Masamba, effacé par sa titulaire depuis toujours et mis à l’écart de la gestion provinciale, de reprendre surface. Il s’est désormais lancé dans la démanche de recherche d’une popularité sociologique tendant même à ignorer que les fonctions de gouverneur requièrent les responsabilités d’Etat et non des ambitions populistes.
Non accepté par presque tous, il se permet alors presque tout.
Les Ministres provinciaux se sentent libres de faire tout ce qui passe à leur esprit, ils sont à l’abri de reproches et sanctions, car n’ayant aucune restriction.
Si la province du Tanganyika actuelle n’est pas une jungle parce que ce sont les hommes qui y vivent, nous avons alors à faire à un club.