Salomon Idi Kalonda Kadella détenu depuis mardi 30 mai à Kinshasa n’a toujours pas accès à ses avocats. La demande de ces derniers pour entrer en contact avec leur client enfermé au service de renseignement militaire s’est heurtée à un refus catégorique. Salomon Idi est un activiste politique, proche de Moïse Katumbi, ténor de l’opposition congolaise. Il a été interpellé manu militari sur le tarmac de l’aéroport de Ndjili, alors qu’il s’apprêtait à embarqué dans un avion pour regagner son fief Lubumbashi. Bon nombre fustigent un enlèvement brutal et illégal. Le président de la chambre basse du parlement Christophe Mboso a récemment declaré que son arrestation serait liée la détention illégale d’arme à feu. De son côté Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias condamne ce qu’il considère comme pilier de la stratégie user par l’opposition : discréditer le processus électoral, se victimiser et diaboliser.
Le collectif de la défense de Salomon Idi trouve que les dispositions de la constitution sont foulées aux pieds dans ce dossier. Selon eux, l’article 19 qui dispose que « tout justiciable à droit d’être assisté » a été délibérément méprisé sans vergogne. Sans parler de l’article 18 alinéa 3 de la loi fondamentale du pays : « tout individu interpelé par la justice ou services de sécurité doit être immédiatement en contact avec sa famille ou ses avocats ».