Le renseignement militaire des forces armées de la République Démocratique du Congo DEMIAP ( Détection Militaire des Activités Anti-Patrie ) s’est finalement prononcé sur les charges qui pèsent contre Salomon Idi Kalonda Della.
Le conseiller spécial de l’opposant politique congolais Moïse Katumbi Chapwe arrêté le mardi 30 mai à l’aéroport international de Ndjili à Kinshasa est poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État, l’incitation des forces de l’ordre à la désobéissance, a laissé entendre l’armée à travers un point de presse tenu par l’armée ce mardi 6 juin 2023.
La justice militaire congolaise accuse Sk Della de se faire sécuriser par les éléments de l’armée sans autorisation, de s’équiper d’un pistolet lors de la marche de l’opposition organisée à Kinshasa le 20 mai dernier.
La DEMIAP dit également avoir trouvé des indices sur le contact régulier qu’entretiendrait ce proche collaborateur de Moïse Katumbi avec les officiels rwandais et le mouvement rebelle du M23 .
L’armée estime que l’un des objectifs de cet présumé état de chose est de renverser le régime du président Tshisekedi pour installer un leader Katangais.
Dans le camp de l’opposant Moïse Katumbi, les propos de l’armée sont qualifiés d’une simple invention du pouvoir pour nuir à la personne de Moïse Katumbi dont les ambitions de briguer la présidentielle en 2023 se sont déjà affichées.
Lors de l’interview accordée par le porte-parole du gouvernement congolais à nos confrères de France 24 lors de la visite du Président Félix-Antoine TSHISEKEDI en Chine, Patrick Muyaya s’était abstenu de s’étendre sur l’arrestation et la détention de Salomon Idi laissant la charge à la justice militaire congolaise de donner le go des raisons.
Dans le rang du gouvernement, le ministre des finances, l’UDPS Nicolas Kazadi avait déjà taxé Katumbi du candidat de Kigali aux élections à venir en République Démocratique du Congo. Propos qu’il a réitéré lors du débriefing tenu ce lundi à Kinshasa avec la presse.
L’arrestation de Salomon Idi, une porte pour disqualifier Katumbi à la présidentielle de 2023 ou la tombée d’un ennemi de la patrie dans le filet des services des renseignements ?
En matière des telles charges, tentative d’un coup d’État, difficile d’avoir un seul auteur. La justice militaire pourrait aller loin pour dénicher qui travailleraient de mèche avec Salomon Idi dans les faits qui lui sont reprochés.