Les 63 ans de l’accession de la République Démocratique du Congo à sa souveraineté nationale et internationale tombent dans une année où les congolaises et congolais se préparent aux élections générales, les toutes premières après une première passation du pouvoir entre un président de la République entrant et sortant.
Dans son allocution à l’occasion de cet anniversaire, le Président Félix-Antoine TSHISEKEDI a évoqué le sujet en félicitant la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour la partie du travail déjà abattu.
Le Président de la RDC a également mis le gouvernement devant sa responsabilité pour notamment la mise des moyens financiers nécessaires à la disposition de la CENI en vue de la tenue des élections transparentes et crédibles dans le respect des délais constitutionnels.
« L’année 2023 est aussi l’année des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, mais aussi pour la première fois, celle des élections locales », a rappelé Tshisekedi poursuivant « j’invite instamment la CENI, comme je me suis engagé devant la Nation, à poursuivre courageusement et sans relâche les efforts en cours, en vue du respect des délais constitutionnels dans l’organisation rigoureuse des différents scrutins, conformément aux standards internationaux ».
Aux standards internationaux, un ton du Président pour apaiser la tension qui monte déjà d’un cran au niveau de l’opinion sur le déroulement des étapes ayant précédé la convocation de l’électorat pour la députation nationale ?
En effet, si le camp au pouvoir salue à l’unanimité les procédés de la CENI, l’opposition et des organisations de la société civile doutent des plusieurs aspects. Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de Décembre 2018 conditionne sa participation aux processus par l’audit du fichier électoral par un cabinet d’expert crédibles et étranger selon sa préférence.
Dans le camp des confessions religieuses qui accompagnent régulièrement le processus en RDC, la CENCO (conférence épiscopale des évêques du Congo ) et l’Eglise du Christ au Congo ( ECC ) avaient débarqué du bateau dans le vent de l’élection du bureau Kadima à la CENI.
Possible d’offrir aux congolais des élections transparentes et crédibles, aux standards internationaux dans un climat de méfiance et de crise de confiance ?
Les élections phares, à savoir la présidentielle et les législatives sont prévues au mois de décembre 2023 à la lumière du calendrier rendu public par la centrale électorale.