Après son collègue de l’environnement Jean Koya Mawazo, le ministre provincial en charge de l’agriculture, pêche et élevage est à son tour interpellé à l’assemblée provinciale.
Thierry Katebe Makanta devra répondre aux inquiétudes du député d’Ensemble pour la République Kayembe Katempa Alexis soulevées dans sa question orale avec débat lui adressée ce lundi 17 avril sur la décision portant la fermeture des activités de pêche sur le lac Tanganyika à partir du 15 mai prochain. « Pour votre gouverne, le Tanganyika n’a, depuis la nuit de temps, alors jamais connu la fermeture pour raison de reconstitution de la biodiversité », fait savoir l’auteur de la question orale avec débat qui rappelle au ministre les trois types de pêche pratiqués sur le lac Tanganyika qui n’ont jamais appelé à une fermeture.

« Au lac Tanganyika, la pêche est lunaire, interrompue par en pleine lune et aussi pendant les vents violents », avance ce représentant du peuple qui croit à une règlementation naturelle de l’ouverture et de la fermeture des activités sur le lac Tanganyika.
Alexis Kayembe Katempa estime que cette décision des pays riverains de ce lac a des conséquences sociétales incalculables dans ce seul secteur, qui fait d’après lui, vivre la population au quotidien.
« Avez-vous tenu compte des conséquences néfastes qui en découleraient sur le plan politico-socioéconomique ? Avez-vous des entreprises ou autres activités palliatives pouvant absorber des milliers de pêcheurs pendant cette période de fermeture ? Existe-t-il encore des zones de frayère halieutique ? Si, qu’en aviez-vous fait » ? interroge Alexis Kayembe Katempa au ministre Thierry Katebe Makanta ayant la pêche parmi ses attributions dans le gouvernement Julie Ngungwa à nouveau remanié.
L’annonce de la fermeture de la pêche sur le lac Tanganyika du 15 mai au 15 août 2023 suscite la psychose chez bon nombre des habitants de la province du Tanganyika plus particulièrement dans les milieux longeant ses littorales ; toutefois, la décision est a été prise communément par la RDC, le Burundi, la Tanzanie et la Zambie pour garantir la reproduction de la biodiversité du Lac.