LA France va allouer 34 millions d’euros d’aide humanitaire aux déplacés de la région du Nord Kivu et à toutes les couches affectées par les activités hostiles de la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda. Cet appui immédiat de la France doit s’ajouter au montant d’aide prévu par l’Union européenne en faveur des sinistrés de guerre de la RDC de près de 50 millions d’euros. Un pont humanitaire aérien doit être ouvert à destination de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu déchiré par la guerre. Le président Français l’a annoncé au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue congolais Felix Tshisekedi ce samedi au palais de la Nation à Kinshasa.
En complément le patron de l’Elysée a évoqué le nouveau programme de cessez-le-feu qui a le soutien clair des parties prenantes. Il a indiqué que la discussion qu’il a eue avec le médiateur du cessez le feu le président João Lourenço ayant reçu récemment la délégation du M23 et son échange avec le président Rwandais Paul Kagame démontrent que tous sont favorables à ce processus de paix en cours. « Nous verrons maintenant si chacun respecte sa parole donnée » dit Emmanuel Macron avant de formuler une mise en garde contre quiconque prendra le luxe de bâcler cet engagement.
« Ceux qui s’en éloigneront auront une responsabilité écrasante, et s’exposeront à la sanction de l’histoire » a déclaré avec un air ferme le président de la république française.
Ce dernier a martelé sur le fait que la RDC ne doit être un butin de guerre avant d’appeler les prédateurs du pays de Lumumba à cesser le pillage à ciel ouvert des ressources congolaises. « Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre » n’insiste Macron qui vient d’effectuer son premier déplacement en RDC.