La gouverneure du Tanganyika n’a pas encore démenti l’accusation de tentative de corruption présumée qui l’éclabousserait au visage. Selon les informations recueillies, Julie Ngungwa Mwayuma a érigé une barrière commerciale à l’encontre de la firme chinoise GLC (Great lake cement), basée à Kabimba, 60 km de Kalemie centre. Une société pénalisée par l’interdiction d’écouler son ciment gris. Cela, pour avoir refusé de verser un pot – de – vin d’ordre de 450 mille dollars, dont la bénéficiaire serait la gouverneure, a rapporté la ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO). Alors que la cheffe de l’exécutif quant à elle, allègue une série d’alibi pour justifier sa mesure: le boycott fiscal auquel s’adonne GLC, le fonctionnement illicite (manque des documents officiels) et la vente du ciment à un prix élevé sans son aval.
Selon des informateurs, l’usine aurait par le passé versé dans un compte offshore environ 198 mille dollars en guise de taxes. C’est un véritable jeu de Ping pong auquel l’on assiste.
GLC est-elle dindon de la farce dans ce dossier ? A noter que la société a investi environ 200 millions de dollars dans la région du Tanganyika.
La LICOCO qui estime que Julie Ngungwa a outrepassé ses prérogatives, en l’accusant de fouler au pied la loi et de bafouer les efforts du chef de l’Etat en ce qui concerne l’assainissement du climat des affaires.
« – elle n’a pas qualité ou compétence d’interdire la vente des produits d’une société sans un jugement des cours et tribunaux, à moins que lesdits produits constituent une ménace pour la santé publique et dans ce cas ces sont les services attitrés qui font rapport et c’est à la base de ce dernier que la gouverneure pourrait interdire la vente d’un tel produit. Dans ce cas d’espèce le ciment ne présente pas un danger pour la santé publique.
– elle n’a pas compétence de s’ingérer dans la structure de prix car cette compétence incombe au ministère national de l’économie…, » peut- on lire dans le communiqué de la LICOCO.
Selon cette structure, la gouverneure du Tanganyika voulait signer avec le cimentier (GLC) l’accord de distribution exclusive de l’intrant dans le Tanganyika et les régions voisines. Puis d’ajouter que l’autorité exigerait le versement d’1 dollar par sac de ciment fabriqué.