Les retournés du village Kilasi à 80 km de Kalemie centre au Tanganyika font face à un nouveau challenge, alors qu’ils venaient de perdre quasiment tout dans le conflit ethnotribal qui s’est exarcerbé en 2016, de retour da dans leur village entre 2019 et 2021, maintenant ils sont défiés par un virus qui attaque leur produit manioc pendant qu’ils essaient d’avoir une vie normale en relançant les activités agricoles. Cette maladie virale mortelle de manioc dénommée mosaïque de manioc est décrite comme menaçant et a déjà causé des énormes dégâts dans plusieurs champs. A en croire la source, l’anomalie s’est déjà répandue dans plusieurs zones de production. Selon les experts, « les plantes infectées expriment une série de symptômes dont les plus typiques consistent à une tâche jaune ou verte pâle sur les feuilles généralement accompagnées de déformation et de froissements. Dans le cas de symptômes légers, la distorsion ou la malformation de feuilles peuvent être absentes sur certaines feuilles ». Aussi les tubercules sont atteints du pourrissement avant la maturité.
Les familles commencent à se voir privées de leur source cruciale de la nourriture et des revenus. Certains agriculteurs prennent la « dure » option de déraciner leurs produits avant terme par crainte qu’ils ne pourrissent dans le sol suite à ce virus.
« Ces maniocs m’ont été offerts par une voisine. On s’entraide ici… grâce à sa farine que je dois obtenir en pilant, je dois en faire le fufu » a répondu à une équipe du comité internationale de la croix – rouge (CICR), une femme au foyer Safi Asani, habitante du village Kilasi. Plusieurs autres villages dans le nord de la province du Tanganyika sont frappés de plein fouet par la pathologie de mosaïque de Manioc, précise le CICR sur son site internet.