Un présumé voleur a été  battu par une foule surexcitée avant d’être aspergé d’essence et brulé vif dans les petites heures  de dimanche à  Kalemie, au Tanganyika.  Ces faits se sont déroulés sur un   des axes  très fréquentés  de la ville, près  du petit marché Kawaya entre l’avenue Lambo et Shaba Kivu.  Le corps de  cet homme  complètement dénudé,  gisait plusieurs  heures au milieu de la route entouré par un attroupement immense de personnes.

Selon  certains témoignages recueillis sur  place, la victime de cette vindicte populaire est entrée dans une maison  dans le but de voler entre 3  heures et 4heures du matin.  Elle  a été attrapée par les habitants qui l’ont lynchée avant de l’enflammer avec de l’essence, des morceaux de bois et une chaise plastique. Face aux actes de cambriolage en recrudescence, la population  souhaite ce qu’elle appelle  désormais la « légitime défense » c’est-à-dire se faire justice.  Certaines personnes qui ont préféré dire quelques mots à frycoms.net,  accusent sans ambiguïté l’Etat d’avoir abandonné ses devoirs fondamentaux.  Un sentiment de crise de confiance s’est instauré entre les administrés, les services de maintien de l’ordre public et la justice, disent certains analystes. Le suspects arrêtés sont aussitôt  relâchés parfois moyennant les pots-de-vin et autres formes de corruption, fustige un observateurs anonyme. Et d’ajouter que la population commet ces actes « barbares » pour palier à la défaillance judiciaire (présumée). Un autre commentataire considère que l’homme a été tué pour un fait presque banal.  En outre samedi, 27 aout  dernier un autre meurtre collectif   a été commis dans le quartier Joseph, à Kitchanga.  Il s’agissait d’un voleur  supposé qui aurait tenté de  voler un matelas.  A noter que  Les décideurs locaux condamnent avec fermeté la justice informelle. Ils  appellent les citoyens à rendre les suspects aux services compétents.

Mais ce qui vient de se passer en dit  long sur le climat de la sécurité à Kalemie. Depuis un certain temps de nombreuses affaires de cambriolage secouent  l’opinion publique dans  la ville portuaire.