Lancés depuis le 25 juin dernier à Butembo comme dans plusieurs autres circonscriptions électorales du Nord-Kivu, c’est finalement le vendredi 01er juillet que les travaux de la cartographie électorale ont été lancés en territoire de Beni. Un retard d’environ une semaine pour un territoire où les préposés à la collecte de données récemment recrutés par la commission électorale nationale indépendante (CENI) se trouvent confrontés au défi sécuritaire.
Pour un travail à réaliser durant une période de 15 jours, soit du 01er au 15 juillet 2022, c’est finalement ce lundi 4 juillet 2022 que le dernier préposé à la collecte de données est arrivé sur le terrain, dans un village de la chefferie de Bashu après une séance d’harmonisation avec le chef du groupement où il est affecté, le samedi 02 juin dernier. Lui et l’ensemble du personnel en charge de cette opération, vont visiter les écoles et les centres de santé pouvant servir des centres d’inscriptions et d’enrôlement des électeurs pour les prochaines élections. Ils auront comme principales tâches, déterminer les possibilités d’accès dans les écoles et centres de santé concernées, la viabilité des infrastructures et la mise en jour des fichiers des membres potentiels de bureau de vote. Ceux qui sont déployés dans les groupements travaillent avec les chefs de villages, d’autres qui sont restés dans les communes sont accompagnés des chefs de quartiers.
Plusieurs fois accusés d’exiger des pots – de – vin aux Préfets et directeurs d’écoles, (chèvres, poules ou encore frais dits de transport), en échange de la sélection de leur école comme centre d’inscription, les préposés à la collecte de données et l’ensemble de la communauté ont été prévenus ; « l’opération est gratuite et tous les frais de transport et de communication de ce personnel temporaire sont pris en charge par le CENI », prévient Kamate Mulume, Chef d’antenne de la Commission électorale nationale indépendante, en territoire de Beni. Il invite les chefs de base à faciliter la réalisation de cette opération, c’est elle qui permettra à la CENI de disposer d’un outil de travail pour l’organisation des futures opérations électorales, notamment l’identification et l’enrôlement des électeurs. Ce travail permettra aussi à la centrale électorale d’offrir aux parties prenantes au processus électoral un instrument de surveillance garantissant la transparence lors du scrutin prévu en 2023.
Jackson SIVULYAMWENGE