La localité de Muhati dans le groupement Jomba est de nouveau passée sous contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). C’est à l’issue de violents affrontements, lundi 6 juin, entre les FARDC et les combattants du M23 dans cette localité du territoire de Rutsuru où cette rébellion a repris les hostilités après une semaine d’accalmie.
C’est depuis tôt le matin que les combattants du M23 ont lancé une nouvelle attaque contre la position de l’armée loyaliste à Muhati, localité du groupement Jomba, dans le territoire de Rutshuru. Des violents combats s’en sont suivis obligeant l’armée à décrocher et à abandonner Muhati entre les mains de l’ennemi. Réorganisées, les FARDC sont revenues à la charge, vers le début d’avant-midi, reprendre de leur position.
« Nous nous sommes réveillés sous le feu de l’ennemi qui a une fois de plus, tenté d’attaquer une de nos positions à Muhati. Nous nous sommes jetés à l’eau. Et nous venons de conquérir Muhati. Le M23 est réfractaire du processus PDDRC-S. Mais aussi, ne cesse d’attaquer nos positions. Mais, du moins, les opérations évoluent très bien sur terrain», explique Lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole du secteur opérationnel Sokola2.
Pour sa part, le M23 accuse les FARDC d’avoir lancé, depuis 2 heures du matin de ce même lundi, les offensives contre ses positions.
« Par cette attaque, l’armée congolaise veut compromettre le dialogue de Nairobi », note Bertrand Bisimwa, président de ce mouvement rebelle, sur son compte Twitter.
Consécutivement à cette situation, nombreux habitants du groupement Jomba qui commençaient à revenir progressivement dans leurs villages, se sont de nouveau déplacés à l’audition de détonations d’armes lourdes et légères.
Jackson SIVULYAMWENGE