Les hôpitaux et centres de santé sont restés sans médecin ce lundi 24 octobre à Butembo, première journée de l’action décrétée par le syndicat national de médecins, (SYNAMED) pour exiger la sécurisation des structures médicales.  D’un côté, seuls dans les hôpitaux, les infirmiers ont fait le minimum pour sauver des vies humaines avec des patients qui se plaignent de l’absence des médecins alors que d’autres structures, un seul médecin a fait le service minimum.

C’est à l’image du Centre Hospitalier Masiki où aucun médecin n’a posé ses pieds tel que confirme son directeur de nursing, Gilbert Kasingana.

« Ici chez nous, aucun médecin ne s’est présenté en tout cas. C’est moi qui ai fait le tour de salles mais les patients ne sont pas satisfaits parce que chaque malade a confiance à son médecin », se désole-t-il tout en solidarisant avec les grévistes.

Situation similaire dans les hôpitaux  Katwa et Matanda de la commune de Mususa. Très limités par rapport à certains actes médicaux, les infirmiers n’avaient d’autres choix que de réaliser les consultations et les tours de salle, fait savoir Katembo Masomeko directeur de nursing à l’hôpital  Matanda.

Au Centre Hospitalier Makasi comme partout ailleurs où nous sommes passés, des patients se plaignent de ne pas trouver de médecin.

« Aussitôt arrivé, on m’a signifié que les médecins ne vont prester aujourd’hui. Ça me fait énormément peur parce que nous avons un bébé qui est né par césarienne, lui et sa mère nécessitent un suivi du médecin. La plaie de sa mère par exemple, il n’y a personne pour en faire le suivi. Mon bébé, je ne sais pas qui va le suivre. Je n’ai vu qu’un seul infirmier passé, ça fait peur énormément », se lamentent certaines patientes rencontré au CH Masiki.  

Néanmoins, dans certaines structures comme au centre hospitalier FEPSI et au centre hospitalier de la CBCA Rue d’ambiance dans la commune de Mususa, un médecin assurait le service minimum.

Pour rappel, les médecins regroupés au sein du syndicat national des médecins SYNAMED ont décrété trois journées de structures sanitaires sans médecin à dater de ce lundi 24 octobre 2022. Ils ont ainsi décidé pour exiger du gouvernement la sécurisation des hopitaux, centres de santé et autres structures sanitaires et ce, après la mort de la Sœur docteur Sylvie, religieuse de la congrégation des Petites sœurs de la présentation, PSP, atrocement tuée par les rebelles ougandais ADF dans une attaque qui a ciblé le centre de santé Reine de la paix de Maboya où elle était médecin traitant.