Malgré les agitations ayant caractérisé le Lac Tanganyika, une prise abondante est observée et les marchés sont bien inondés tant à Kalemie que dans d’autres cités du littoral à la grande satisfaction de consommateurs.
Les Mukebuka dans sa plus petite variété , connue sous le nom nyamunyamu dans le jargon local, est l’espèce la plus péchée. Des petits commerçants, comme naturellement, revendent à l’état frais et d’autres les mettent aux séchoirs pour une vente progressive.
Chaque année, les vents alizés soufflent sur le lac pendant plus d’une semaine; c’est le Saba Saba. Et cela , sans interruption et personne n’ose , pendant cette période, prendre sa pirogue pour puiser les ressources du magestieux Tanganyika.
La pêche dans la rivière Lukuga comme dans d’autres cours d’eau ne pouvant guère absorber la demande en poisson frais, la viande , pourtant un lux dans plusieurs ménages est le seul produit trop disponible à l’état frais, comme également les légumes.
Des stocks des Mikebuka et des Ndakala s’épuisent et les cris de la population sur la montée du prix est presque monotone.
Face à une réalité permanente, les mesures de prévention sont plus que possibles pour pour les riverains du lac Tanganyika, la notion de la conservation et de la provision et de la provision semble manquer manquer dans l’ADN. À cela, il faut également ajouter l’absence d’un encadrement mais aussi d’une politique gouvernementale idoine pour assurer la sécurité alimentaire des habitants.
En effet, une quantité importante de la production locale en poissons quitte la province sans aucune régulation. Ce libertinage laissé aux commerçants expose annuellement la population qui passe des semaines précaires, elle, habituée à la consommation des espèce du don de la source de toute création, qui est ici le lac Tanganyika.
Par le passé, certains ayant pouvoir au niveau du Tanganyika, alors district de la province du Katanga , tentaient de prendre des mesures courageuses pour limiter les sorties excessives mais l’application n’a jamais été stricte et la problématique revient sur table au juillet de chaque année.
Quid des précautions pour cette année 2024 ? Les autorités envisagent-elles observer comme toujours et les ménages, grandes victimes de ce problème régulier, pensent-ils à une prévisions pour ne pas vivre les conséquences du passé ?
Les espoirs reposant sur la production des villages de pêche sont sur les visages de plusieurs habitants des grandes agglomérations, cependant, cette production n’a jamais contenu la demande, qui du reste, ne cesse de croître année après année. Et la donne risque d’être plus défavorable pour cette année avec les catastrophes naturelles qui ont poussé les pêcheurs à vider leurs villages respectifs pour s’abriter à des collines, loin de leurs lieux d’activités habituelles.