Justicia asbl deplore le recours à la force brutale dans la répression des manifestations à Kalemie, Goma et Lubumbashi


Justicia Asbl vient de déplorer les répressions musclées de récentes manifestations à Kalemie, Goma et Lubumbashi,  à travers son communiqué de presse du 19 janvier dont une copie est parvenue à frycoms.net.

Garanties par la constitution de la République Démocratique du Congo à son article 26, les manifestations se déroulent très souvent sous fortes tensions et se soldent plusieurs fois par  des répressions brutales  en République Démocratique du Congo.

Pour cette année 2023, la donne n’a pas changé sur le terrain.

Malgré la volonté manifestée par les  dirigeants congolais à travers des déclarations tendant à bâtir un État de Droit, de cas répression policière brutale des manifestations publiques sont encore dénoncés par les organisations de  défense et promotion des droits de l’homme.

Justicia Asbl mentionne la marche pacifique du Conseil Urbain de la jeunesse de Kalemie organisée le 17 Janvier et réprimée par la police et qui s’est soldée par l’arrestation d’un manifestant, citant Nathan Mugisho, dont le procès en procédure de flagrance pour désobéissance civile est en cours.

l’ONG évoque dans les faits la descente sur les rues des mouvements citoyens et acteurs de la société civile de la ville de Goma le 18 Janvier 2023 pour dénoncer la passivité de la force de mutualisation de l’Afrique de l’Est face aux rebelles du M23, marche qui a vu l’arrestation des deux journalistes, le correspondant du média en ligne laprunellerdc.info Freddy Ruvunagiza et du correspondant de France 24 Justin Kabumba qui ont été détenus au cachot du commissariat de la police de Goma où les deux professionnels des médias ont été entendus sur procès-verbal pendant plusieurs heures. Justicia Asbl a répertorié aussi la marche du 19 Janvier  à Lubumbashi durant laquelle les militants du parti politique Ensemble pour la République voulaient atteindre le gouvernorat de province pour dénoncer les propos, par eux qualifiés de ségrégationnistes; marche sévèrement réprimée, une trentaine des militants arrêtés et détenus aux cachots de service spéciaux avant d’être relâchés pendant qu’une vingtaine des blessés sont internés dans un hôpital du centre-ville Lubumbashi.

D’autres dénonciations similaires sont émises par des organisations de la société civile et activistes des droits de l’homme. Ce qui remet sur le tapis la question, à quand la fin de la répression brutale des manifestations publiques en République Démocratique du Congo ?

Dans son communiqué n°3 de l’année 2023, Justicia Asbl propose que les responsables de répression musclée des manifestations publiques répondent de leurs actes, quelles autres astuces pourront permettre au Pays de tourner cette page sombre?

Puisant dans l’expérience du passé, il ressort que l’intolérance politique, la désobéissance vis-à-vis de l’autorité établie et des forces de l’ordre, l’ignorance ou les mépris des lois sont parmi les principales sources des tensions qui émaillent les manifestations publiques en République Démocratique du Congo.



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