Nord-Kivu : l’élu jean pierre Ngahangondi et Me Achille Kapanga s’opposent à la création d’une zone Tampon en RDC


Alors quune certaine opinion congolaise crie à une victoire diplomatique après le retrait des rebelles du M23 de Kibumba au nord de Goma, deux notables de la province du Nord-Kivu se trouvent agacés par la création de la zone tampon qui sera désormais occupée par les militaires de la force régionale de lEast Africa Community (EAC).

Les rebelles du M23 se sont effectivement retirés du territoire de Nyiragongo mais ils n’ont pas quitté le territoire national congolais parce qu’ils occupent encore une partie du territoire de Rutsuru laissant la zone tampon sous le contrôle de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est, (EAC). Pour Jean Paul Ngahangondi, député provincial du Nord-Kivu, cette zone consacre une petite république au M23.  « Ils viennent davoir  une petite république où ils peuvent vivre désormais sans peur  dêtre attaqués par nos forces loyalistes. Il leur suffit dobtenir la même chose par exemple sur laxe Kahunga, Mabenga, Rwindi alors la boucle sera bouclée à ce moment-là », regrette cet élu du territoire de Beni.

C’est l’existence d’une entité autonome  du M23 allant de Rugari jusqu’à Kiwanja et comprenant les groupements Rugari, Kisigari, Bukoma et Binza. Par cette zone tampon, le M23 maintient le contrôle sur les postes douaniers de Bunagana, Kitagoma, Munyaga, Ishasha ainsi que la route nationale numéro2 comprenant les axes Rutsuru-Butembo, Butembo-Beni et Beni-Kisangana. Opposé à cette zone tampon, un autre notable du Nord-Kivu  Achille Kapanga constate qu’une partie du territoire national est envoie d’être céder au M23. « Evitez de faire de cette partie une zone tampon ou une zone neutre, on ne veut pas ça sil vous plait, le Congo appartient aux congolais, il ny a que les congolais qui doivent occuper leur terre, donc nous ne voulons pas que cet espace soit occupé par une force dinterposition, nous disons Non ! », martèle-t-il avec un ton de ferme.  

Le M23 occupe la zone tampon conformément aux recommandations issues du mini-sommet des Chefs d’Etat tenu le 23 novembre dernier à Luanda en Angola. Son retrait du territoire de Nyiragongo intervient après deux rencontres ayant réuni à Kibumba, le 12 et le 22 décembre 2022, les délégués de cette rébellion avec ceux de la force régionale de l’EAC, le commandement des FARDC ainsi que le Mécanisme ad hoc de vérification.



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