Pour la première fois depuis la reprise des hostilités à Rutsuru, des avions de combat de l’armée congolaise ont bombardé, ce mardi 8 novembre 2022, les positions de rebelles du M23 à Chanzu et Musungati, deux localités du groupement Jomba en territoire de Rutsuru au Nord-Kivu
Ces frappes aériennes interviennent au lendemain de la journée de démonstration lundi dernier où un appareil Sukhoi25 s’est même posé sur le territoire Rwandais. A 10 heures locales, des détonations à l’arme lourde ont été entendues à provenance de Tshanzu et Musungati, Mais aucun bilan n’est pour l’instant disponible. Musungati est souvent utilisée comme le passage pour l’infiltration des alliés du M23, fait savoir une source sécuritaire à Goma. Chanzu, lui, est plutôt une base logistique et État-major du commandement des rebelles.
Le M23 a réagi dans un communiqué, dénonçant une option belliciste et contre-productive qui met en danger la vie de nombreux citoyens dans les zones sous son contrôle.
« La coalition des forces gouvernementales poursuit sans relâche le bombardement barbare visant même les objectifs civils pour créer un climat de terreur mettant ainsi en danger la vie de nos compatriotes », déplore Willy Ngoma, porte-parole militaire du Mouvement du 23 mars.
Pendant ce temps à Kinshasa, le Premier ministre est attendu au Senat. Cette décision a été prise lundi dernier par le Modeste Bahati Lukwebo, président de la chambre haute du parlement lors de la plénière sur la question orale adressée au vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Daniel Aselo sur l’insécurité qui sévit dans l’Est de la RDC. Avant même que le ministre invité n’intervienne, la plénière du Senat a souhaité que ça soit le chef du gouvernement lui-même qui vienne répondre à la question de manière détaillée.